Dans une nouvelle tentative d’empêcher toute critique légitime de la Cour suprême, sa présidente Myriam Naor a fait usage d’une comparaison malheureuse, outrancière et inacceptable: “”La voie vers l’extermination des Juifs durant la Shoah a tracée lorsqu’ils ont été déchus de leurs droits de citoyens et de leurs droits humains élémentaires sans qu’ils aient pu bénéficier d’un système judiciaire indépendant. Une Cour suprême indépendante et la garante su respect des droits de l’homme”! Elle a rajouté que “les juges à la Cour se prononcent en fonction du droit et de manière objective, selon les arguments et non en fonction de l’identité des parties”.
La présidente de la Cour suprême a voulu “à sa manière” décrire ce qui s’est passé durant la semaine avec la nomination de quatre nouveaux juges qui sont appelés à rééquilibrer un peu les tendances hyper-activistes de la Cous suprême.
Myriam Naor a insisté sur la nécessité de séparation absolue des pouvoirs, propos étranges lorsque l’un des problèmes majeurs posés par la Cour suprême depuis les années Aharon Barack est de se substituer parfois au gouvernement et à la Knesset! La présidente a aussi mis l’accent sur la mission première de la Cour suprême qui est de “défendre les droits de l’homme” dont on a encore vu une illustration mardi à Ofra.
Cette intrusion autant inappropriée que dangereuse de la Shoah dans le discours de la présidente Naor est destinée à délégitimer toute critique de la Cour suprême ou toute tentative de réformer le fonctionnement nécessaire de cette institution sous peine d’être taxé d’ennemi de la démocratie ou pire encore, de paver le voie vers un Etat totalitaire de sinistre mémoire.
Photo Yossi Zamir / Flash 90