Cela fait plus d’une année que les Etats-Unis de Donald Trump menaçaient de quitter le Conseil des droits de l’homme de l’ONU qui est devenu l’une des caisses de résonnance de la haine envers l’Etat d’Israël. Washington avait toutefois conditionné son maintien à une profonde réforme de cette institution devenue une véritable farce.
Mais les efforts américains n’ont pas abouti, et le secrétaire d’Etat Mike Pompeo ainsi que l’ambassadrice à l’ONU Nikki Haley ont confirmé mardi soir le retrait américain de cette institution.
Parmi les exigences américaines, il y avait notamment la demande selon laquelle la Israël et la question arabe palestinienne ne soient plus systématiquement à l’ordre du jour de chaque session du conseil. En effet, sur près de deux-cent pays au monde, Israël est le seul ayant un point fixe, appelé “Point 7”, qui est à l’ordre du jour de chacune des trois séances annuelles du conseil!! Les États-Unis avaient aussi demandé que l’exclusion des États membres qui commettent de graves violations des droits de l’Homme soit votée à la majorité simple et non aux deux tiers. Des pays qui violent allègrement les droits de l’homme sont paradoxalement membres de ce conseil, qui s’acharne par contre contre le seul Etat d’Israël. Mais ces demandes, ainsi que d’autres, ont été refusées.
Dans sa conférence de presse, Nikki Haley a accusé le CDH d’être devenu “un cloaque de partis-pris politiques”, “d’instance hypocrite qui a ridiculisé la notion des droits de l’homme” et d’être “obsédé par la question d’Israël”. L’ambassadrice a également rappelé que le conseil avait à l’inverse fermé les yeux sur des Etats qui piétinent méthodiquement les droits de l’homme. Elle a enfin reproché au CDH son manque de courage pour engager les réformes qui étaient indispensables pour restaurer un tant soit peu de crédit à cette institution.
Le bureau du Premier ministre israélien a publié un communiqué félicitant la décision des Etats-Unis: “Israël remercie le président Donald Trump, le secrétaire d’Etat Mike Pompeo et l’ambassadrice Nikki Haley pour leur décision prise contre l’hypocrisie et les mensonges du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Cette instance a démontré qu’elle est partiale et particulièrement hostile à Israël, trahissant la mission de défense des droits de l’homme dont le conseil est investi. Ce retrait américain constitue un message fort: Stop!”
L’ambassadeur d’Israël à l’ONU Dany Danon a salué la décision américaine: “Le Conseil des droits de l’homme est devenu depuis longtemps un ennemi d’Israël et des droits de l’homme. Les Etats-Unis ont une nouvelle fois démontré leur engagement envers la vérité et la justice, et ont fait comprendre qu’ils ne permettront pas à la haine aveugle contre Israël de rester sans réaction au sein des instututions internationales”.
Cette décision américaine a rapidement été critiquée par le président de l’ONG Human Right Watch, Kenneth Roth, qui a eu le toupet de déclarer: “Le Conseil des droits de l’homme a joué un rôle important dans des pays comme la Corée du Nord, la Syrie, la Birmanie et le Soudan du Sud. Mais Donald Trump n’est intéressé que par la défense d’Israël”!
Le départ des Etats-Unis, s’il se confirme aura des repercussions notables sur le plan financier pour le Conseil des droits de l’homme, ce qui n’est pas pour déplaire.
Vidéo conférence de presse de Nikki Haley:
Secretary of State Mike Pompeo and U.S. Ambassador to the United Nations Nikki Haley deliver the verdict on whether the U.S. will withdraw from the U.N. Human Rights Council.
Gepostet von TIME am Dienstag, 19. Juni 2018
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