Parmi les avantages et autres effets de la nouvelle politique instaurée par le président Donald Trump face au conflit israélo-palestinien il y a le fait qu’elle pousse l’Autorité Palestinienne à “sortir de se gonds” et à abandonner le langage convenu habituel destiné à endormir et tromper les opinions. Si le Hamas a toujours joué “franc jeu” et “cartes sur table”, l’Autorité Palestinienne et en son sein le Fatah avaient adopté un double langage pervers, grandement facilité par les pressions exercées exclusivement sur Israël par les Européens et certaines administrations américaines. Beaucoup savaient et avertissaient, certains faisaient semblant de ne pas voir et d’autres étaient carrément aveugles et se nourrissaient (se nourissent encore) d’illusions quant à un “partenaire pour la paix”.
Mais les temps ont changé, et poussés au pied du mur par l’Administration Trump, les terroristes en complet de Ramallah “sortent ce qu’ils ont dans le ventre”.
Une importante réunion du conseil central de l’OLP a eu lieu dimanche à Ramallah, sous la présidence de Mahmoud Abbas, consacrée à la déclaration de Donald Trump sur Jérusalem et aux suites à y donner. Toutes les factions terroristes y avaient été convoquées et seuls le Hamas et le Jihad Islamique avaient décliné l’invitation.
Mahmoud Abbas a prononcé un discours d’une rare violence contre le président américain et contre Israël. Concernant Israël, le chef terroriste a enfin dit le fond de sa pensée lors d’une retrospective historique des plus farfelues: “Le colonialisme européen a débuté en 1653. Les Européens voulaient préserver leurs intérêts dans la région, alors ils ont commencé à amener ici des juifs. Ils ont d’abord demandé à la Hollande, qui avait alors la flotte la plus grande, de fairer passer des juifs en Palestine (…) Israël est un projet colonialiste qui n’a rien à voir avec les Juifs (…) En 1948, les avions américains ont amené cinquante-mille Juifs venus du Yémen…”. En clair, Israël est un Etat artificiel et n’a pas droit à l’existence. Il n’est plus question des “lignes d’avant 1967”.
Concernant le président Trump, Mahmoud Abbas a qualifié sa déclaration de “gifle envers le peuple palestinien” et a promis…de lui rendre cette gifle! “Le deal du siècle est devenu la gifle du siècle”, a-t-il dit pour paraphraser l’intention du président américain d’arriver à un accord.
Il s’est même permis d’insulter en arabe le président américain à propos de ses menaces de réduire puis supprimer l’aide américaine à l’UNRWA si l’AP ne revient pas à la table des négociations avec Israël: “J’ai lu sur twitter que les Américains ne veulent plus donner de l’argent aux Palestiniens parce qu’ils refusent de négocier!! Que votre maison soit détruite, Donald Trump! Où et quand m’avez-vous proposé de revenir à la table des négociations? Au téléphone? A la télévision?”.
Mahmoud Abbas a répété qu’il refusera désormais toute implication américaine dans un processus de “paix” avec Israël et de rencontrer les émissaires du président américain. Sur Jérusalem, le chef terroriste a également redit qu’il n’y aura aucune concession sur Jérusalem dans tout accord qui serait signé un jour avec Israël. A ce propos il a déclaré: “A Jérusalem, il n’y a peut-être pas la Kaaba (cube noir situé à la grande mosquée de la Mecque) mais Jérusalem est le premier lieu vers lequel prient les musulmans (!!!). Jérusalem et Al-Aqsa sont les lieux dont a parlé Mahomet (sic). C’est le troisième lieu saint de l’Islam. Jérusalem est notre capitale éternelle peu importe ce qui arrivera. Nous ne bougerons pas d’ici”.
A la fin de son discours, il a appelé l’OLP à prendre des décisions historiques “après qu’Israël ait définitivement enterré les accords d’Oslo” (sic).
L’une des premières réactions à ce discours est venue du député travailliste Nahman Shaï. Comme toujours, l’ampleur de la réaction est à la hauteur de l’illusion qui était entretenue depuis des années. Nahman Shaï est un fervent adepte de la négociation avec l’AP et Mahmoud Abbas, considéré à gauche comme un “partenaire”. L’ancien porte-parole de Tsahal a déclaré: “Le démon antisémite s’est définitivement exprimé chez Mahmoud Abbas. C’est dommage. Israël est là pour rester. Il comprend aujourd’hui que le temps joue contre lui et je lui conseille de préférer un accord politique plutôt que la poursuite de la violence”.
Intéressante déclaration car depuis longtemps, l’un des grands arguments de la gauche israélienne pour exiger des concessions aux Arabes palestiniens a toujours été que le temps jouait contre Israël!
On attend maintenant la réaction de Washington…
Photo Flash 90