Il y a quelques semaines encore, on parlait de la fermeture de la chaîne de télévision Aroutz 20. Depuis sa création en juin 2014, cette chaîne apporte un vent nouveau dans le paysage audiovisuel israélien – tout comme la station de radio Galei Israël – par sa ligne éditoriale patriote, pointilleuse sur le plan de l’éthique journalistique et soucieuse des intérêts de l’Etat d’Israël comme Etat juif. Les émissions de haute tenue ont fait apparaître des journalistes d’une nouvelle génération de la droite décomplexée tels qu’Ahrele Segal, Shimon Riklin, Irit Linor, Amir Ibgi ou encore Kalman Liebeskind. Des voix et des idées qui n’ont jamais pu percer dans les médias traditionnels, l’un des derniers bastions de la gauche et de l’extrême gauche.
Mais pour des raisons de régulation extrême qui faisaient souvent penser à des bâtons dans les roues placés par les organismes de supervision, la chaîne était en passe de mettre les clés sous la porte, chose paradoxale lorsque l’on sait que le ministre de la Communication n’est autre qu’Ayoub Kara, un Druze dont le patriotisme israélien dépasse celui de nombreux députés de la Knesset!
Sur proposition de plusieurs députés, la Knesset a adopté dans la nuit de lundi une loi qui régule définitivement l’activité des chaînes et stations commerciales ou sectorielles en les soumettant à la supervision de la 2e chaîne de télévision. Cette loi a pris le nom de “loi Aroutz 20” car elle visait principalement à sauver ce média qui a toute son utilité.
Les dirigeants d’Aroutz 20 se sont félicités de cette loi qui non seulement sauve la chaîne mais l’autorise à nouveau à présenter des journaux télévisés, ce qui n’était plus le cas depuis plusieurs mois. Ils ont remercié le ministre Ayoub Kara “pour la révolution qu’il est en train d’instaurer dans les médias en renforçant le pluralisme” ainsi que les députés Sharren Haskel (Likoud), Yoav Kich (Likoud) et Eitan Cabel (Camp Sioniste), initiateurs du texte.
A partir du 1er mars, la chaîne Aroutz 20 inaugurera une nouvelle grille de programmes que ses dirigeants promettent d’être attractive et avec une ligne proche de l’état d’esprit de la majorité de la population, ce qui n’est de loin pas le cas pour d’autres grands médias.
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