Des sources du Pentagone ont annoncé un développement militaire dramatique sur le front syrien après l’attaque américaine contre la base de Shayrat près de Damas suit au massacre d’Idlib. Selon ces sources, Bachar El-Assad aurait fait transférer tous les appareils de l’aviation syrienne dans la base de Hmeimim située près de Lattaquié, sur la côte ouest du pays. C’est la que se trouve aussi le centre de commandement des forces russes en Syrie.
Ceci est un message clair lancé par Moscou à Washington: désormais, les avions syriens au sol seront placés sous la protection des missiles russes S-300 et S-400. Les attaques de l’aviation syrienne partiront aussi de cette base ce qui réduira considérablement la marge de manœuvre américaine contre les appareils de Bachar El-Assad.
Par cette décision sans précédent le président russe Vladimir Poutine oppose aussi une fin de non-recevoir à la demande du président Donald Trump de prendre ses distances du dictateur syrien. Bien au contraire, le président russe resserre ses liens stratégiques avec le régime syrien.
En Israël, la question principale que l’on se pose à Tsahal est de savoir si cette tension croissante entre Moscou et Washington concernant la Syrie risque de mettre en péril la coordination aérienne israélo-russe dans les cieux syriens. Si tel devait être le cas, Israël ne pourrait bientôt plus attaquer les convois d’armement qui partent de Syrie pour le Liban au profit du Hezbollah.
Moscou a également montré des muscles loin de ses bases en envoyant à deux reprises deux gros bombardiers TU-95, capables de porter de l’armement nucléaire, se rapprocher à 60 km à peine de l’espace aérien américain près de l’Alaska. Le Pentagone a choisi de ne pas réagir à cette provocation.
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