Une petite phrase prononcée mardi soir par un haut responsable américain à la Maison-Blanche à propos de la rencontre Trump-Netanyahou a provoqué une vive réaction à Ramallah.
Dans une formulation jamais entendue dans la terminologie dpiplomatique américaine, ce haut responsable déclarait que le président Trump tient à favoriser une solution au conflit israélo-palestinien, “que ce soit par la création de deux Etats ou toute autre solution”. Il a également précisé que Donald Trump ne s’obstinera pas sur la solution des deux Etats si elle est impossible à mettre en œuvre. Dans l’entourage du Premier ministre israélien on précise que cette déclaration est le fruit de discussions discrètes entre Israël et les Etats-Unis et on y voit “une preuve de l’importance de privilégier une diplomatie méthodique, approfondie et patiente plutôt que des grandes déclarations”.
Comme sur tant d’autres questions, la réaction de la centrale terroriste de l’Autorité Palestinienne été la menace: “Si cette déclaration exprime une nouvelle ligne politique américaine elle mènera au chaos régional et international”. Le responsable des affaires extérieures de l’AP a été encore plus précis: “Dans ce cas, nous agirons pour créer un front international contre Donald Trump avec l’aide de l’Union européenne”.
Le communiqué poursuit avec une teinte antisémite: “Si c’est ce qui ressortira de la rencontre Netanyahou-Trump il s’agira d’une victoire d’Israël qui aura réussi à mettre en péril la solution des deux Etats grâce notamment aux pressions du lobby juif américain”.
A noter que l’édition du New York Times de mercredi a publié un éditorial qui demande au président Donald Trump de déclarer officiellement son soutien à la solution des deux Etats à l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre israélien. L’éditorial est très critique vis-à-vis de la politique de Binyamin Netanyahou, et indique que “Donald Trump doit agir en fonction des intérêts des Etats-Unis et non de ceux des extrémistes qui siègent au gouvernement israélien”!
Le New York Times continue à être la “voix de Barack Obama” même après son départ.
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