Le général (rés.) Amos Yadlin directeur de l’Institute for National Strategic Studies (INSS) et ancien candidat travailliste lors des dernières élections a donné son avis sur la situation sécuritaire dans le sud et l’attitude du gouvernement sur cette question. Il a estimé que la Hamas a pris une décision stratégique de ne pas sa lancer dans une aventure contre Israël pour l’instant, car il doit s’occuper de sa population de plus en plus remontée contre lui depuis l’Opération Tsouk Eitan. Par contre, le Jihad Islamique, soutenu par l’Iran, est moins discipliné et agit en cavalier seul. Il a toutefois précisé que le Hamas n’a pas du tout renoncé à son combat pour faire disparaître Israël de la carte.
Quant à la politique menée par le gouvernement Netanyahou face à cette situation elle est “très judicieuse” car elle ne cherche pas à savoir qui a tiré mais considère le Hamas comme entièrement responsable de tout ce qui se passe sur le territoire qu’il contrôle. C’est avec cette politique israélienne, explique Amos Yadlin, que le Hamas fera pression sur le Jihad Islamique pour “freiner ses ardeurs”.
L’ancien militaire avertit toutefois qu’il ne faut pas uniquement se focaliser sur le Jihad Islamique dans le sud car le danger le plus important aujourd’hui vient du Nord.
Quant à la situation au Liban, Amos Yadlin estime que la démission du Premier ministre libanais Saad Hariri en Arabie saoudite lui a été dictée par le nouvel homme fort à Riyad Muhamad Ben Salman. L’Arabie saoudite comptait beaucoup sur lui pour contrer le Hezbollah au Liban (soutenu par le président Michel Aoun). Mais voyant que le mouvement terroriste chiite et son suzerain iranien accentuent leur influence au pays du cèdre, Riyad a cessé son aide financière et militaire au Liban et a fini par “convoquer” Saad Al-Hariri et exiger sa démission.
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