La commission des libérations a finalement accédé à la demande de l’ancien Premier ministre Ehoud Olmert qui demandait la réduction d’un tiers de sa peine et sa libération anticipée. Ceci aurait dû normalement lui permettre de retourner chez lui dimanche, mais dès l’annonce de la décision de la commission, le Ministère public a évoqué l’hypothèse d’un appel contre cette décision. Ehoud Olmert avait déjà tenté vainement d’obtenir une libération anticipée il y a deux semaines devant cette même commission.
L’ancien Premier ministre a quitté l’hôpital Sheba de Tel-Hashomer où il avait été admis après avoir ressenti de fortes douleurs à la poitrine.
En raison de son état de santé, des voix s’étaient élevées dans la classe politique en faveur de sa libération pour raisons humanitaires. C’est le cas notamment des ministres Israël Katz et Naftali Benett, qui tous deux estiment qu’il a suffisamment purgé sa peine et qu’il doit être libéré au nom du principe de compassion.
Mais la décision de la commission des libérations risque de rester lettre morte. Le Ministère public tout comme le ministère de la Justice sont réticents à une libération anticipée du détenu à cause de la nouvelle affaire qui le touche et qui est venue hypothéquer une libération anticipée qui semblait être “dans la poche”. Il s’agit du script de son livre qu’il a fait exfiltrer de la prison par l’intermédiaire de son avocat, et dans lequel il est soupçonné d’avoir révélé des informations sensibles risquant de porter atteinte à la sécurité nationale. La police avait même fait irruption dans les locaux des éditions Yediot Aharonot pour se saisir de ces documents.
Les “Affaires Olmert” ne sont donc pas encore terminées…
Photo Avi Dishi / Flash 90