On se réveille en Israël comme si nous venions tous de vivre des élections présidentielles locales. Bibi vient de remporter, haut la main, une nouvelle course au pouvoir. En réalité, il espérait, au fond de lui, ne pas avoir à continuer encore quatre ans, à se battre avec la protégée d’Obama, Hillary. D.ieu a exaucé sa prière, et celle d’une majorité d’Israéliens, en donnant le pouvoir à un nouvel envoyé, qu’on n’espérait plus. Trump est arrivé, bien pressé, et avec lui la voix haute qui crie tout fort ce que beaucoup pensent tout bas, avec cet esprit anticonformiste qui permet d’oser, cette sorte d’authenticité. Le peuple américain n’en pouvait plus, apparemment, d’entendre les beaux discours des politiciens déconnectés de leur quotidien. Il a dit non au règne élitiste des familles Obama-Clinton.
Mais gardons notre calme, redescendons sur terre, et restons toujours sur nos gardes. La proximité a parfois ses revers.
Enfin, beaucoup s’accordent à dire que ce nouveau vent est une bonne nouvelle pour Israël, et comme les bonnes nouvelles n’arrivent pas seules, voilà qu’Israël reçoit une excellente note pour son économie : le A+. Il est certes un petit pays en superficie mais il figure parmi les premiers de la liste au niveau de la croissance économique mondiale.
Et, pour consolider nos rapports avec le nouveau leader américain, comme nous l’avons fait avec le président russe, il est important d’être fort : économiquement, militairement et moralement. Il est aussi primordial de rester fidèle à nos propres valeurs ainsi qu’à la vérité liée à notre terre et à notre histoire, sans chercher pour autant à plaire aux yeux du monde entier.
La venue d’un nouveau shérif à la Maison Blanche va certainement avoir des répercussions dans toute la région. A nous de savoir bénéficier de ce nouveau souffle chaleureux et sincère envers Israël et de prendre les bonnes décisions avec, enfin, un vrai partenaire à nos côtés.
Nous allons, comme Avraham l’avait fait avec trois anges-étrangers, accueillir très bientôt sur notre sol le nouveau président des Etats-Unis. Espérons que nous n’ayons plus à quémander le soutien ou le veto des instances internationales et que ce soit le début d’une ère nouvelle et prometteuse.