Après de longs pourparlers entre représentants de quartiers juifs avec ceux du petit village de Beit Zafafa, au sud de la capitale, les mokhtars de Beit Zafafa ont accepté de remplacer les hauts-parleurs actuels des minarets par des installations moins bruyantes. Cela fait des années que les habitants des quartiers de Gilo, Talpiyot et Pat se plaignaient des nuisances dues aux appels très bruyants à la prière musulmane qui se produit cinq fois par jour, dont l’un entre 4h et 5h du matin, depuis les trois mosquées du village.
Une ultime réunion a eu lieu dimanche dernier dans les locaux de la police du secteur Moriah, à Talpiyot. En vertu de l’accord conclu, des hauts-parleurs plus petits seront installée sur les minarets et d’autres seront placés à divers endroits du village afin que tous les habitants puissent entendre les appels à la prière mais pas au-delà. Muhamad Aliyan, l’un des moukhtars de Beit Zafafa a argumenté en disant que “le village existe depuis avant 1948 alors que ces trois quartiers juifs ont été créés plus tard” mais il a rajouté qu’il acceptait de prendre en compte la situation actuelle et les demandes du voisinage car “le Coran demande aussi à ne pas déranger les voisins”.
Cet accord est très important et pourrait constituer un précédent pour le reste du pays. Dans de nombreuses localités du pays ou des villes mixtes, les habitants juifs se plaignent de l’intensité des appels à la prière des muezzins. Jusqu’à présent toutes les tentatives de médiation ou même de législation se sont toujours heurtées à l’opposition des députés arabes qui comme toujours crient immédiatement à la “discrimination” et à “l’atteinte à la liberté religieuse” et menacent de saisir la Cour suprême, oubliant qu’ils sont une minorité dans le pays.
Ofer Oyvi, président du centre communautaire de Gilo s’est félicité de cet accord “qui montre que l’on peut trouver des solutions créatives par le dialogue et en faisant acte de bonne volonté”.
Photo Matanya Tausig / Flash 90