La Knesset a elle-aussi marqué le cinquantenaire de la libération et la réunification de Jérusalem. Devant un hémicycle quasi-complet, le Premier ministre Binyamin Netanyahou a prononcé un vibrant discours. “Plus jamais nous ne reviendrons à la situation où nous devions observer le Kotel de loin sans pouvoir nous y rendre”, a-t-il dit dès le début.
Binyamin Netanyahou a ensuite attaqué ceux – de plus en plus nombreux – qui remettent en question le lien entre le peuple juif et Jérusalem: “La volonté de s’attaquer à Israël se heurte à la simple réalité des faits. Nous assistons à des tentatives incessantes d’effacer nos racines à Jérusalem, de nier notre relation à elle et d’y contester notre souveraineté. Alors à vous, mesdames et messieurs les députés, à vous citoyens d’Israël et au monde entier je tiens à dire ceci: ‘Le Mont du Temple et le Kotel resteront à jamais sous la souveraineté d’Israël!'”.
Le Premier ministre a ensuite rappelé la Guerre des Six Jours: “Il y en a ici qui voient cette guerre comme une catastrophe, mais moi je la vois comme une Rédemption d’Israël. Comment aurions-nous pu continuer à exister ici dans des frontières si étroites et avec le danger quotidien pour les citoyens de cette ville de se voir tirer dessus?.
Binyamin Netanyahou s’est dit convaincu qu’une grande partie de la planète a les yeux tournés vers Jérusalem cette semaine, et bien entendu tout le peuple juif “qui célèbre avec nous le jubilé de notre capitale éternelle réunifiée”. Il a appelé les images de Donald Trump, de son épouse Melania et de sa fille Ivanka – très émue – devant le Kotel. “Ce même Kotel où il y a cinquante ans les soldats de Tsahal éclatèrent en pleurs lors de ces retrouvailles historiques”, a-t-il rajouté.
Le Premier ministre a conclu son intervention en notant “l’extraordinaire expansion et développement de Jérusalem, qui respecte toutes les religions, et qui grâce au retour des Juifs est sorti de l’époque de l’abandon pour atteindre de nouveaux sommets de développement”.
Le chef de l’opposition Itshak Herzog est lui-aussi monté à la tribune et s’esn est pris à l’expression “Jérusalem réunifiée”: “Cette ville n’est réunifiée que sur le papier car l’Etat et le gouvernement n’en a pas pris soin”, a dénoncé le président du Camp Sioniste. Puis: “Après cinquante ans, nous sommes à une croisée des chemins historique. La politique menée actuellement par le gouvernement amènera Jérusalem à devenir capitale de la Palestine à cause de la question démographique. Afin de préserver une Jérusalem unifiée, forte et à nette majorité juive, il faut impérativement nous séparer d’un maximum d’Arabes palestiniens dans le cadre d’un accord politique”.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90