Depuis plus de vingt ans, l’été israélien se conjugue avec le désormais fameux « Yom Hevron ». À l’origine quelques Français qui voulaient revoir ou découvrir la ville sainte où sont enterrés nos Patriarches et nos Matriarches. La journée est organisée, cette année encore, par la Yéshiva Shavei Hevron et Israel is forever.
Hevron: ”Nous rattacher à nos sources, nous relier à notre avenir”
Hevron est le berceau de notre peuple, là où nos « parents » ont établi leur résidence éternelle. C’est certainement la raison pour laquelle ce lieu ne laisse pas indifférent. Ainsi chaque année ce sont plus de 1000 hommes, femmes et enfants francophones d’Israël ou Français venus pour l’évènement qui se rassemblent en ce lieu saint.
Pour Jacques Kupfer, coprésident du Likoud mondial et Président d’Israel is forever, l’explication à cet engouement est claire: ”Hevron est la première capitale du peuple d’Israël. Passer, ne serait-ce que quelques heures sur ce lieu, nous permet de nous rattacher à nos sources et de nous relier à notre avenir. Par ailleurs, les Français ont toujours témoigné de beaucoup d’affection envers Hevron. C’est la première communauté à y avoir construit un jardin d’enfants. Et malgré tous les évènements, les Juifs de France continuent à s’y rendre régulièrement. Les Juifs de France comprennent que Hevron est la muraille défensive de Jérusalem”.
Une journée festive et chargée de sens
Le programme du Yom Hevron est, comme chaque année, festif: visite guidée en français, accueil à la Yeshiva Shavei Hevron, défilé avec les drapeaux en musique, prière à la Mearat Hamahpela et déjeuner champêtre.
La journée est entièrement placée sous la surveillance de Tsahal et les participants pourront aussi profiter de navettes en bus blindés depuis tous les grands centres urbains du pays.
A cet aspect familial et festif s’ajoute un programme chargé de sens. ”Cette année, nous recevrons la vice-ministre des affaires étrangères, Tsipi Hotobelli, connue pour son engagement sans faille pour la préservation de Hevron et de la Judée-Samarie”, explique Jacques Kupfer.
Par ailleurs, Jacques Kupfer, comme beaucoup, voient dans ce Yom Hevron, une façon de répondre nettement aux ”spécialistes de l’UNESCO et de l’ONU” comme il les appelle, non sans ironie. ”Nous signifions que Hevron restera entre nos mains pour l’éternité. Il suffit que le peuple soit assez fort pour le revendiquer et que nos gouvernants soient assez forts pour suivre cette volonté. Les décisions internationales ne nous touchent que si nous y accordons trop d’importance. L’avenir du peuple juif se décide à Jérusalem et nulle part ailleurs dans le monde! L’UNESCO aura disparu que nous serons toujours là et que nous prierons dans le Temple reconstruit! Par notre présence ce jour-là, en nombre, nous montrons notre fidélité à la terre d’Israël mais aussi à ses soldats et à ses pionniers”.
Et en parlant de pionniers, impossible de ne pas évoquer ces olim de France qui arrivent de plus en plus nombreux, et qui, pour certains, étaient des fidèles, en tant que touristes du Yom Hevron. Cet esprit pionnier est encore très vivant au sein du judaïsme français, d’après Jacques Kupfer, qui rappelle qu’un certain nombre de ces olim s’installent en Judée-Samarie. Pour Jacques Kupfer: ”Il n’y a plus de place pour les Juifs en France, ils doivent faire leur alya. En cette période, le ”le’h le’ha” prend tout son sens”.
Guitel Ben-Ishay