L’intervention du Premier ministre lors de la cérémonie de l’allumage des flambeaux à Yom Haatsmaout avait pourtant été annoncée avec solennité. Il s’agissait de marquer le 70e anniversaire de l’Etat d’Israël en dérogeant pour la première fois à la tradition qui voulait que ce fut le président de la Knesset qui s’exprime au nom de l’Etat lors de cette cérémonie.
Son bureau a informé que Binyamin Netanyahou ne participera finalement pas à cette cérémonie, officiellement pour des raisons de “contingences de sécurité”. “Il s’agit de ne pas provoquer de difficultés de mouvement pour le nombreux public et surtout pour les familles endeuillées de Tsahal”, dit-on dans l’entourage du Premier ministre.
Mais la raison est peut-être ailleurs. L’annonce de ce discours avait entraîné une réaction très vive du président de la Knesset Yuli Edelstein, pourtant proche de Binyamin Netanyahou. Il avait prévenu que si ce discours était maintenu, il s’agirait d’une “déclaration de guerre” de la part de la ministre Miri Reguev, en charge également de la Commisson des Cérémonies et symboles nationaux. C’est elle en effet qui avait eu l’idée de proposer l’intervention de Binyamin Netanyahou. Ce dernier ainsi que la ministre de la Culture et des Sports avaient également inmaginé inviter à cette cérémonie des dirigeants importants de ce monde, tels que le président américain Donald Trump, la chancelière allemande Angela Merkel, le présdent russe Vladimir Poutine ou le Premier ministre indien Narendra Modi.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90