André Versaille publie en ce moment un feuilleton sur le site du Monde, intitulé: « Les musulmans ne sont pas des bébés phoques »
Alors que, à gauche, notre bienveillance de « progressistes » nous interdit toute critique du monde de l’islam, des résistants musulmans vont très loin. Je pense notamment à la désormais célèbre Lettre ouverte au monde musulman d’Abdennour Bidar1 parue dans le Huffington Post avant d’être publiée en livre.
Bidar ne se contente pas d’énoncer l’évidence à laquelle tant de « progressistes » veulent rester aveugles, à savoir que ces crimes sont commis par les islamistes qui trouvent dans les textes sacrés musulmans bien des versets qui les confortent dans leur mission, il va beaucoup plus loin : il reproche au monde musulman ses errances, ses contradictions, son incapacité à trouver sa place dans la civilisation humaine. Il condamne l’insuffisance de sa réaction face au fanatisme islamiste et sa propension à se réfugier « dans le réflexe de l’autodéfense sans assumer aussi, et surtout, la responsabilité de l’autocritique ». Et de poser la question sacrilège : « Pourquoi ce monstre ignoble a-t-il choisi ton visage et pas un autre ? » Parce que, répond-il, « les racines de ce mal […] sont en toi-même, le monstre est sorti de ton propre ventre […]. Et de ton ventre malade, il sortira dans le futur autant de nouveaux monstres – pires encore que celui-ci […] aussi longtemps que tu tarderas à l’admettre et à attaquer enfin cette racine du mal ! »
« Un salafiste ne peut pas s’intégrer en France »
Puis il pousse son estocade : « Trop de croyants ont tellement intériorisé une culture de la soumission à la tradition et aux “maîtres de religion” […] qu’ils ne comprennent même pas […] qu’on ose leur parler de choix personnel vis-à-vis des “piliers” de l’islam. » Et d’insister : cela « n’est pas imposé […] par l’État islamique. Non, ce problème-là est infiniment plus profond et infiniment plus vaste ! Mais qui […] veut l’entendre ? Silence là-dessus dans le monde musulman, et dans les médias occidentaux on n’entend plus que tous ces spécialistes du terrorisme qui aggravent […] la myopie générale ! »
Au contraire de ce que nous voulons croire, cette position critique envers l’islamisme et les fermetures de l’islam n’est pas l’apanage d’une poignée de musulmans séculiers. Abdelali Mamoun, ex-imam de la mosquée d’Alfortville en Val-de-Marne, et porte-parole du Conseil des imams de France, s’est montré très critique envers les caricatures de Mahomet qu’en tant que musulman il ne pouvait approuver ; quant à la question du voile, il considère que la jeune fille « doit avoir le choix ». Néanmoins, l’imam n’a pas hésité à enjoindre fermement ses compatriotes de culture musulmane à respecter la loi française. Religieux, Abdelali Mamoun se veut en même temps républicain. Il ne s’agit évidemment pas de biaiser avec la foi, précise-t-il, mais de rendre celle-ci compatible avec les valeurs républicaines et les réalités contemporaines. De manière conséquente, il refuse toute complaisance envers les salafistes dont il demande à « nettoyer les mosquées ».2 Du fait de leur refus d’ouverture aux principes de la démocratie française (la laïcité et la liberté d’expression qu’ils assimilent à la mécréance), explique Mamoun, les salafistes ne peuvent s’intégrer en France. Ils sont donc nuisibles tant à la République qu’aux musulmans qui aspirent à une intégration semblable à celle des autres minorités vivant sur son sol.
Pour ce qui est de la tuerie de Charlie Hebdo, l’imam est également très clair. Contrairement à Emmanuel Todd, qui estime que les caricatures sont une agression insupportable envers les musulmans et des incitations à la haine3, l’imam déclare : « Je le dis haut et fort : nous serons les taille-crayons de Charlie Hebdo. Le message et l’esprit des valeurs que l’islam a voulu ressusciter, c’est justement de garantir la liberté de conscience, la liberté religieuse et la liberté d’expression. […] Nous ne sommes pas d’accord avec Charlie Hebdo. Nous n’approuvons pas ces offenses à l’égard de notre Prophète bien-aimé. Néanmoins, c’est le sacrifice à faire pour pouvoir garantir ce qui est plus sacré que le Prophète : la liberté de conscience. »
Abdelali Mamoun n’est pas le seul religieux, tant s’en faut, à contester les salafistes et, bien sûr, à être stigmatisé par eux : l’imam Amar Saïdi a été renvoyé de la mosquée de Rouen pour avoir célébré des mariages mixtes et prêché en français ; l’imam de Drancy Hassan Chalghoumi, considéré par beaucoup de musulmans comme un ignorant en matière d’islamologie. Dès lors, nous n’avons eu de cesse de relayer le mépris et la haine dont beaucoup d’islamistes l’abreuvent. Je n’ai aucune compétence pour juger de sa science, mais il est notoire qu’un nombre d’imams, en France comme en Belgique, sont loin d’être d’éminents islamologues, je pense notamment à l’imam de Brest Rachid Abou Houdeyfa qui avait expliqué aux enfants musulmans que ceux qui écoutent de la musique seront transformés en porcs. Je ne vois pas que nous ayons dénoncé ces imams-là.
Pourquoi ne les défend-on pas?
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Par André Versaille
Bonjour. Les musulmans s’identifient à Ismaël ,le fils de Agar et Abraham dans la bible : veut dire”qui écoute Dieu”. Les musulmans donc qui aiment Dieu, écoutent Dieu, trouvent par leur CONSCIENCE le chemin de l’amour, la paix et le respect des autres, mais ce n’est pas le Coran qui les aide en cela. J’ai lu le coran et j’ai été très surprise de ne trouver qu’une dizaine de fois le mot aimer ou amour……… en comparaison dans la Bible (1er testament et évangile) des centaines de fois !!! Le problème oui, est dans le Coran, car j’ose dire qu’ il n’est pas inspiré de Dieu. Mais la racine du mal est plus lointaine. Elle remonte à Abraham et Sarah qui se sont fabriqué un fils de la promesse (sachant qu’il ne pouvait venir que de Sarah). Aujourd’hui, ils retrouvent le problème.