Le soutien à la « cause palestinienne » reste très intense en Europe. C’est logique, puisqu’ellereprésente la dernière cause « sacrée » de la gauche extrême, qui n’a plus delutte de « libération nationale » et de « peuple opprimé » à soutenir où que cesoit ailleurs sur Terre. C’est une cause un peu défraichie : Arafat, CheGuevara de pacotille inventé par Nasser et le KGB, est mort et Mahmoud Abbas, aliasAbou Mazen, est moins susceptible de susciter l’idolâtrie. Il se rase, va chezle coiffeur et porte des costumes. Il est désormais octogénaire.
Le malheur, pour les adeptes dela « cause palestinienne » en Europe, est que Mahmoud Abbas est en train de seretirer. Il a quitté la tête de l’OLP, ce conglomérat de groupes terroristesqui régit l’Autorité Palestinienne. Il reste président de l’AP, mais il estévident qu’il songe à prendre sa retraite, et se fait d’ailleurs construire unpalais somptueux pour ses vieux jours.
Le palais présidentiel sera localisé à Surda, dansla banlieue de Ramallah. Il comptera 4700m2
et comprendra un bâtiment administratif quiabritera également la Garde présidentielle, ainsi que deux héliports. Le palaisde Mahmoud Abbas coûtera la bagatelle de 11,6 millions d’euros
Le malheur supplémentaire, pourles adeptes de « la cause », est qu’il semble clair que Mahmoud Abbasn’a pas de successeur susceptible de rassembler derrière lui des soutiens assezfermes pour lui donner un semblant de légitimité.
Récemment, Mudar Zahran, un homme que j’estime beaucoup, et qui n’acessé de reconnaître et de proclamer que l’Autorité Palestinienne est unesinistre imposture (pour lui, il existe un Etat arabe palestinien et c’est laJordanie), énumérait dans un article [angl.] les noms des éventuels successeursd’Abou Mazen.
Signe intéressant, la plupart deces noms n’étaient connus que des spécialistes, ce qui démontre un évidentmanque de notoriété. Zahran cite Majid Farraj, le responsable des services derenseignement de l’Autorité Palestinienne, notant que cet homme avait lesfaveurs des Etats Unis (ce qui, au temps d’Obama, n’a rien de rassurant), maisl’écartait aussitôt, précisément parce qu’il a les faveurs des Etats Unis, cequi n’est guère apprécié par ses pairs, Zahran ajoutant : « risques d’émeutessi c’est lui » qui remplace Abbas.
Il mentionne ensuite Jibril Rajoub,l’ex-responsable de la Force de Sécurité Préventive et actuel chef de laFédération palestinienne de football et du Comité olympique de Palestine. Mais l’auteurremarque sa propension à la corruption et au racket, deux activités certes communesau sein de l’Autorité Palestinienne, mais qu’il semble pratiquer à un degréinsupportable, même pour les autres racketteurs et corrompus. Il l’écartaitaussi, relevant : « risques d’émeutes si c’est lui » qui remplaceAbbas.
Il évoque Abbas Zaki, mais ensoulignant que c’est une brute et un raciste sans scrupules ni retenue, annotantune fois de plus : « risques d’émeutes si c’est lui » qui remplaceAbbas.
Quant à Salam Fayyad, ancienPremier ministre de l’AP, Mudar Zahran souligne que ce n’est pas un combattant,ce qui, dans l’univers de brutes qu’est l’Autorité Palestinienne, ne luilaisserait que peu de chances de durer,
Il allonge la liste des dauphinsen y inscrivant le nom d’Ahmed Qorei, ancien ministre de l’AP, à qui il attribueaussi peu de chances de durer qu’à Salam Fayyad ; puis cite, en passant,Nabil Shaath et Saëb Erekat, auxquels il alloue des chances de succès plusinfimes encore qu’à Ahmed Qorei et Salam Fayyad. Il ne fait même pas état de l’unedes idoles du Parti communiste français, Marwan Barghouti, parce que celui-ciest en prison en Israël et qu’il n’en sortira pas.
La conclusion de Mudar Zahranest qu’il n’y a personne qui puisse remplacer Mahmoud Abbas. Et à sa disparition,il y aura sans doute des émeutes, un effondrement, un vide chaotique danslequel le Hamas et des groupes comme le Djihad Islamique Palestinien, ainsi quedes agents infiltrés de l’Etat Islamique, viendront mener des opérations dedéstabilisation.
Ensuite ? Mudar Zahran pensequ’Israël devra rétablir l’ordre. Il ajoute que, tout bien pesé, bien qu’elledéteste Israël, la population préférait l’ordre imposé par Tsahal à celui qui règnedans les zones de Judée-Samarie occupées par l’Autorité Palestinienne dans lasituation actuelle.
Dès lors ? On aimerait connaîtrela fin du film mais Mudar Zahran ne va pas plus loin.
La détestation d’Israëlcomplique la situation, mais pas aussi profondément qu’on pourrait le penser,car cette détestation est activement entretenue par la propagande de l’AP.
Une solution qui ressemblerait àcelle envisagée par Caroline Glick dans son livre The Israeli Solution (lasolution israélienne) serait envisageable, ou une solution proche de celleproposée par Danny Danon, dans son livre :Israel: The Will toPrevail (Israël : la volonté de l’emporter).
Le Proche-Orient se recompose.Des tractations ont lieu entre Israël, l’Arabie Saoudite et l’Egypte face audanger iranien et à l’Etat Islamique. Le Hamas oscille, semble-t-il, entre lespressions saoudiennes, qui lui demandent de pactiser, et les pressionsiraniennes.
Ce qui semble assuré est qu’iln’y aura pas d’Etat Palestinien en Judée-Samarie, sinon dans les fantasmes desadeptes de la « cause palestinienne », et dans les propos de politicienseuropéens démagogues, cherchant à s’attirer des voix « propalestiniennes ». Ily en aura peut-être un dans un petit bureau à l’ONU, cette vaine assemblée dedictateurs où il reste quelques démocraties ; il y en a déjà un dans unpetit bureau à l’UNESCO.
Les adeptes de la « causepalestinienne » vont être déçus. Il leur restera leurs fantasmes, et leurhaine.
Chez ces gens-là, il n’y a detoute façon rien d’autre. Des fantasmes et de la haine.
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