Au nom du président américain Donald Trump, l’émissaire spécial Jason Greenblat a réagi officiellement à l’accord de ‘réconciliation’ signé entre le Fatah et le Hamas. Après avoir salué cette ‘réconciliation’, il a été clair: “Les Etats-Unis réaffirment leur exigence de se conformer aux conditions émises par le Quartet. Tout cabinet d’union palestinien qui sera formé devra obligatoirement s’engager à cesser le terrorisme, désarmer le Hamas, entamer un processus de négociations, reconnaître Israël et accepter les accords signés antérieurement par l’OLP. Si le Hamas veut faire partie d’un tel cabinet, il devra accepter toutes ces conditions élémentaires”.
Le ministre de l’Education Naftali Benett a remercié les Etats-Unis pour cette prise de position nette. Dans la décision du cabinet de sécurité, les ministres avaient émis deux conditions supplémentaires pour tout dialogue avec un cabinet incluant le Hamas, celle de la rupture des liens entre cette organisation terroriste et l’Iran ainsi que la restitution des dépouilles des deux soldats et la libération des trois civils détenus.
Cette prise de position claire de la part des Etats-Unis est une bonne nouvelle pour Israël. Contrairement à l’ère Obama, le gouvernement israélien se voit ici entièrement soutenu par Washington sur le plan diplomatique et pas seulement dans le domaine sécuritaire qui était la feuille de vigne qui cachait de lourdes pressions exercées sur l’Etat juif.
Le Hamas de son côté a dénoncé cette prise de position américaine par la voix de Bassam Naïm: “Les propos de Jason Greenblatt sont une ingérence grossière dans les affaires intérieures palestiniennes. Le peuple palestinien a le droit de choisir le gouvernement qu’il veut selon ses intérêts (…) Cette position américaine est le résultat de pressions du gouvernement israélien”.
Photo Matti Stern / US Embassy