L’une des grandes questions qui se posent dans le cadre du bras de fer qui semble de plus en plus opposer Tsahal aux rabbins sionistes-religieux est celle de savoir si la multiplication des décisions controversées concernant le service militaire des filles ou l’attitude envers les homosexuels est le fait de réflexions purement militaires et opérationnelles ou si elles font partie d’une offensive pensée et réfléchie de milieux se prétendant “libéraux et éclairés” pour modifier les mentalités au sein de l’armée. On sait par exemple que la conseillère de chef d’Etat-major pour les femmes, Sharon Nir, a changé d’appellation et est devenue conseillère du chef d’Etat-major “pour les genres” et prône une politique extrêmement “libérale” et occidentalisée au sein de Tsahal.
Un début de réponse est venu de la part d’une organisation appelée “Gay bleu-blanc” qui a expliqué à des militants que l’objectif de promouvoir les homosexuels ainsi que les filles dans les unités combattantes aux côtés des garçons a réussi à ébranler le statut et l’influence des “rabbins extrémistes” dans Tsahal et dans la société tout entière.
Cette organisation a appelé à redoubler d’efforts pour poursuivre ce mouvement et introduire de plus en plus “d’esprit libéral” au sein de Tsahal afin de réduire l’influence des “extrémistes”.
L’organisation a annoncé qu’elle va continuer son combat pour que Tsahal et la société deviennent de plus en plus “libéraux”, “représentant toutes les tendances sexuelles” et “moins influencées par les rabbanim”. “Gay bleu-blanc” a tenu le mois dernier un congrès à Tel-Aviv en présence des députées Stav Shafir (Camp Sioniste), Yaël German (Yesh Atid) et Meirav Ben-Ari (Koulanou).
Il semble donc que c’est bel et bien un combat culturel et identitaire qui est en train de se dérouler.
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