“Nous avons beaucoup de vues communes”, avait aimablement assuré Donald Trump,lundi, lors de sa rencontre avec Emmanuel Macron à la veille de l’assemblée générale de l’ONU, à New York. En réalité, rien ne rassemble les deux hommes, sinon un savoir-faire dans l’autopromotion. Leurs visions sont irréconciliables. Celle du président français est la copie conforme du progressisme angélique que rejette le président américain. Macron veut accompagner un monde ouvert, indifférencié et solidaire. Trump prône, tout au contraire, le retour aux particularismes, aux souverainetés, aux intérêts nationaux. La pensée dominante, qui est celle du macronisme, a choisi de plébisciter l’accommodant multilatéralisme, qui se berce de vains mots. Cette doctrine a adopté la position de l’autruche, tête enfouie. Pour cette raison, le Système voue une détestation peureuse à celui qui rejette les codes de la bienséance. Cependant, c’est la révolution conservatrice que mène Trump qui fait de lui le grand perturbateur du monde établi.
Lire la suite sur Liberté d’expression
Ivan Rioufol