Coach-analyste www.torahcoach.fr
On peut aimer soit en consommant, soit en partageant. J’aime, par exemple, un fruit pour le profit retiré en le consommant, ou j’aime mon prochain pour ce que nous partageons ensemble. Dans un cas l’amour est un présent vite enterré, dans l’autre l’amour est un présent vivace doublé d’un espoir futur. Or l’engouement suscité par la Coupe du Monde, de quel côté serait-il ? L’homme acquiert sa noblesse en gravissant les paliers de l’éveil, de la conscience, et en construisant sa structure psycho-émotionnelle. Ces évolutions invisibles rejaillissent à l’extérieur quand il interagit avec le monde. Si l’homme agit extérieurement en cohérence avec ce qu’il est intimement, il vit ce qu’il est. La vie se résume exactement à cela : devenir. Après des considérations aussi profondes, revenir au mondial de football tombe quand même un peu à plat. S’il faut déterminer si cet événement permet à l’homme de devenir justement, la réponse est évidemment négative. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas d’événement. L’événement est vide, sans potentiel, sans place pour un apport qui pourrait l’enrichir. Le mondial ne se partage pas ni ne s’investit : il se consomme. C’est pourquoi il n’engendre aucune progression ; on reste le même, avant comme après. Après toute expérience, il faut se demander : « Qu’as-tu appris ? Qu’as-tu compris ? Qu’as-tu construit ? ». Quand ces questions n’appellent aucune réponse, une autre question se pose, dérangeante, pressante, terrible : « Si tu n’es pas devenu, as-tu seulement vécu ? ».
Ancien ambassadeur
Je n’ai pas encore atteint de stade de dépendance qui demande une consultation de thérapeute ou psy. Tout est dans un domaine contrôlable, aimer cette ambiance de fête mais pour moi c’est une occasion de constater que les dieux du stade sont éphémères, la gloire est passagère.
J’ai pensé à nos frères de l’ex-Union Soviétique, enfin les portes de ce pays s’ouvraient alors qu’aujourd’hui des millions rentrent et sortent de cette nouvelle Russie, déguisés, bariolés, le tout dans une ambiance amicale de fête.
C’est la vraie mondialisation, c’est le monde entier qui célèbre, qui s’affronte dans la joie. Un espoir qui nous fait rêver à un monde meilleur.
Hélas même dans ces merveilleuses compétitions, certains de nos ennemis continuent d’introduire la haine, la politique. J’ai vécu en 1990 le Mondial qui se passait en Italie à Milan. Pendant les compétitions, c’était unique. Peut-être qu’un jour nous aussi nous aurons à affronter nos ennemis d’hier uniquement sur des terrains de sport.
Associons-nous à ce rêve, même passager.
Mais tout avec mesure, sans addiction!
Président AEEIF Israël
Si cela vous empêche de vivre normalement, de voir vos amis, de parler avec vos enfants car eux-mêmes sont en apnée devant leur écran, si tout votre argent passe dans l’achat des maillots de votre équipe fétiche, voire dans les voyages vers les lieux des matchs, si vous êtes en deuil car votre joueur vedette ne marque pas, si vous vous réjouissez du sort de Messi, y voyant une « volonté divine » etc…alors oui, sans aucun doute c’est grave, très grave !
Si vous sacrifiez à la mode du moment, regardant les matchs, sans tout comprendre, mais pour avoir quelque chose à dire le lendemain au bureau, si vous pensez être meilleur sélectionneur que Deschamps, si pour fêter tout cela vous buvez une petite bière…Mais que le lendemain de la finale vous passez à autre chose, alors c’est moins grave bien sûr, mais attention à la rechute, qui pourrait vous être nocif ! Faites plutôt du sport, du vrai !