Le 25 août 2001, en pleine 2e Intifada lancée par Yasser Arafat, des terroristes ouvraient le feu sur un véhicule qui circulait sur la route 443 qui relie Jérusalem à Modiin. Trois personnes avaient été tuées, dont un couple devant ses enfants. Les victimes furent Yaniv Ben-Shalom hy”d et son épouse Sharon hy”d ainsi qu’un autre passager, Doron Swiri hy”d. Par miracle les filles jumelles du couple n’avaient pas été touchées par les balles, sauvées par leur mère qui s’est sacrifiée en se couchant sur elles pour les protéger. Les filles avaient ensuite été recueillies et adoptées par leur oncle et tante.
Vendredi, à l’issue d’une très longue procédure judiciaire, le tribunal du district de Jérusalem a condamné l’Autorité Palestinienne et les sept terroristes impliqués dans l’attentat à verser 62 millions de shekels aux familles des victimes.
Ce verdict a été permis grâce à une décision judiciaire de 2014 qui fixait que l’Autorité Palestinienne est tenue pour responsable des préjudices causés aux familles endeuillées par le terrorisme arabe palestinien. Dans sa décision de vendredi, le juge Moshé Drori, vice-président du tribunal a énuméré les nombreux préjudices physiques et psychologiques dont souffrent les deux filles mais aussi d’autres proches familiaux.
Le tribunal a par contre refusé la requête de la famille des victimes qui demandait des compensations à hauteur de centaines de millions de de dollars comme l’ont décidé des tribunaux américains dans des cas identiques. L’Autorité Palestinienne devra ainsi verser 40% (24,8 millions de shekels) et chacun de sept terroristes les 60% restants soit 37,2 millions de shekels. L’AP et les terroristes sont également condamnés à payer les frais de justice.
Les plaignants étaient aidés par l’organisation Almagor, qui s’occupe des familles endeuillées par le terrorisme. Après l’énoncé du verdict, son président Meïr Indor a déclaré: “Alors que l’Autorité Palestinienne montre patte blanche devant le monde cultivé occidental, elle soutient les terroristes jusqu’au bout, depuis l’incitation en amont jusqu’aux salaires versés aux détenus en aval, en passant par diverses autres marques de soutien comme la glorification de leurs actes. En réalité, il faut parler ‘d’Autorité terroriste palestinienne'”.
Photo Bureau du Premier ministre