Un nouvel attentat vient de frapper Israël en plein cœur, en pleine journée de jeûne du 10 tevet, à Jérusalem, 4 soldats ont été tués et plusieurs autres jeunes blessés. Décidément pas de répit pour le peuple juif, cible permanente des terroristes palestiniens.
Comme le disait le rav Yehouda Ben-Ichay, il y a les attentats dus au terrorisme et il y a aussi les attentats – moins reconnus – de l’âme.
Oui, ceux- là, on en a eu la preuve récemment, peuvent être tout autant destructeurs. Ce sont les attentats qui affectent la personne dans son monde intérieur, et l’on a tout autant de mal à pressentir la gravite de leur portée. La déprime, la dépression sont des mots si banalisés dans notre quotidien et pourtant après un tel drame, ils retrouvent soudain un sens nouveau. Qui n’est pas, de façon passagère ou prolongée, déprimé ? Qui le crie ? Qui le cache en silence ? Et qui s’en soucie?
Qui le sait? Qui le voit? Qui agit contre ça? Et que faire ? Autant d’interrogations qui nous laissent sans voix, et pourtant, ce mal-être peut atteindre chacun, sans distinction d’âge ou de rang social.
Qui prend encore le temps de s’arrêter pour écouter une personne isolée, de lui téléphoner, ou de lui rendre visite, une fois par jour ou même une fois par semaine…. ?
Cette solitude de l’âme, on en parle de plus en plus, à notre époque moderne où les écrans nous séparent les uns des autres.
La remise en question générale est nécessaire, vitale, afin de relever la tête et surtout de tendre la main.
Si lutter contre le terrorisme est le défi d’une armée, d’un Etat, d’un peuple jour après jour, lutter contre le mal-être devrait représenter pour chacun de nous un défi quotidien.
Alors, à chacun de nous d’ouvrir les yeux et de détecter les besoins sous-jacents de nos proches, avec plus de proximité et d’initiative pour tendre la main vers l’autre, de même que nous devons nous montrer vigilants et attentifs à tout risque d’attentat terroriste éventuel. Que D. nous aide dans toutes ces missions et qu’Il apporte la consolation à tous les endeuillés.
Avraham Azoulay
Photo by Shlomi Cohen/Flash90