Le terrorisme et la violence urbaine sont en nette augmentation dans de nombreux pays et les ministres de la Sécurité intérieure sont sur le pied de guerre à longueur d’année. Israël est sans doute l’un des pays les plus touchés par le terrorisme et c’est donc tout naturellement que l’Etat juif a développé les techniques et méthodes les plus avancées pour lutter contre ce fléau.
Dans ce domaine également, des spécialistes de nombreux pays sont intéressés à venir apprendre d’Israël. Un congrès international se tiendra la semaine prochaine sur les questions de lutte contre le terrorisme, de l’incitation sur les réseaux sociaux et de la défense cybernétique. Le congrès est organisé à l’initiative du ministre israélien de la Sécurité intérieure Guilad Erdan et y participeront des homologues venus de nombreux pays à travers le monde. Il s’agira en fait de la première “coalition” internationale de lutte contre ce genre de menaces. Le congrès verra aussi la présence du président de l’Etat Reouven Rivlin, du Premier ministre Binyamin Netanyahou, des directeurs du Shin Bet et du Mossad et de nombreux spécialistes israéliens de la lutte antiterroriste.
Guilad Erdan a déclaré: “La combinaison entre la matière grise israélienne et la réalité sécuritaire a permis à Israël de développer un impressionnant arsenal d’outils de combat contre ce fléau. Le fait même que ce premier congrès du genre se déroule en Israël marque la reconnaissance de la communauté internationale de nos capacités dans la lutte contre le terrorisme”.
Lors de ce congrès seront notamment présentées les dernières innovations technologiques israéliennes. Parmi ces invention, un robot équipé de capteurs et de “yeux” qui pourra être lancé dans un immeuble ou un tunnel souterrain et pourra transmettre tout ce qu’il voit, évitant ainsi à des soldats d’être sur les lieux et risquer leur vie. Autre nouveauté, un système satellitaire qui permettra à tout soldat ou policier d’être en contact avec leurs supérieurs ou les postes de commandement sans être dépendant du réseau Internet. Ou encore, un système de capteurs et émetteurs sonores que porteront les forces de sécurité sur le terrain et qui pourront avertir les centres de commandement dès que des coups de feu sont effectués en leur direction, ceci afin d’accélérer la venue de renforts ou d’ambulances.
Les drones multirotors seront aussi parmi les vedettes avec notamment un drone capable de remplacer une patrouille entière. Il sera doté d’un système d’observation ultra-sophistiqué capable de remarquer et analyser le moindre changement sur le terrain et équipée d’un canon qui tire avec une précision maximale.
Lors de ce congrès sera également dévoilée l’étroite coopération entre Israël et l’Allemagne depuis 15 ans dans la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme. Echanges d’informations et de connaissances, stages de formation et entraînements communs etc. Parmi les plus impressionnantes nouveautés produites par cette coopération, une technologie permettant d’identifier des personnes qui se parlent au téléphone ou encore le développement d’un robot capable d’effectuer des tâches d’urgence lors d’incidents graves: fermer un robinet de gaz qui fuit ou prendre des échantillons de produits toxiques.
Ce congrès peut être compris de deux manières différentes. Il est clair qu’il s’agit une fois de plus de la reconnaissance internationale de l’excellence israélienne dans un domaine qui inquiète de plus en plus de pays. Mais de l’autre, on peut légitimement s’irriter de ce phénomène qui consiste pour de nombreux pays à profiter des technologies et des capacités d’innovations israéliennes quand cela leur est profitables tout en adoptant par ailleurs une politique abjecte envers l’Etat juif dans les instances internationales.
C’est ce que le journaliste canado-néerlandais Pierre Van Paassen décrivait déjà dans son livre “L’alliée oubliée” (1943) lorsqu’il décrivait le lâchage britannique du mouvement sioniste 1930-1945 alors que les sionistes s’étaient résolument et activement rangés aux côtés de la Grande-Bretagne lors des 1ère et 2e Guerres mondiales. Un syndrome qui n’a apparemment pas disparu.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90