Après la cérémonie en souvenir de la Rafe du Vel’ d’Hiv lors de laquelle ils ont chacun pris la parole et déposé une gerbe, le Premier ministre Binyamin Netanyahou et le président français Emmanuel Macron ont eu un entretien qui a duré plus de deux heures au palais de l’Elysée. Ils ont passé en revue les relations franco-israéliennes, le terrorisme international et les sujets touchant à la situation au Moyen-Orient.
A son arrivée à l’Elysée, le Premier ministre israélien a été accueilli chaleureusement par une accolade du président français. A l’issue de leurs entretiens, les deux dirigeants ont donné une conférence de presse commune. En préambule de son propos, le président Macron a condamné l’attentat commis vendredi sur le Mont du Temple et il a réaffirmé le soutien total de la France au droit d’Israël à se défendre.
Emmanuel Macron a évoqué la situation en Syrie mais aussi au Liban, car le Premier ministre israélien avait soulevé avec lui la question de l’implication iranienne de plus en plus forte dans ce pays par le biais du Hezbollah: “Nous sommes conscients de l’inquiétude d’Israël concernant le Hezbollah au Sud-Liban et nous préférerions une solution diplomatique. Nous sommes unis avec Israël dans la guerre contre les ortanisations terroristes, quelles qu’elles soient”, a dit le président français sur ce point.
Concernant l’Iran, Emmanuel Macron a déclaré que la France “n’aura aucune complaisance envers l’Iran” et “restera très vigilante pour tout ce qui touche à l’accord sur le nucléaire signé entre les grandes puissances et l’Iran”.
Seul bémol dans l’intervention du président française, son passage surt le conflit israélo-palestinien où il a réaffirmé la position traditionnelle de la France en faveur de la ‘solution des deux Etats sur les bases de juin 1967″ et de Jérusalem devenant capitale des deux Etats. Il a appelé à un retour du dialogue entre Israéliens et Arabes palestiniens et à l’établissement des conditions à ce dialogue. Sur cette question, il a demandé “aux parties” de “respecter le droit international” ne citant que la question “des constructions dans les colonies”.
A noter toutefois que le président français n’a pas évoqué une nouvelle initiative diplomatique française pour le Proche-Orient, soit parce qu’il n’a pas encore défini clairement sa politique soit parce qu’il pense qu’elle n’aurait aucune chance d’aboutir face au bloc Washington-Jérusalem, au vu de la ferme réaction israélienne après l’initiative lancée par l’ancien président François Hollande.
Sur la situation globale au Moyen-Orient, Emmanuel Macron a souligné les convergences de vues entre la France et Israël pour favoriser la sécurité et la stabilité dans la région. Enfin, il a annoncé qu’il se rendra prochainement en Israël à l’invitation du Premier ministre israélien.
Après lui, le Premier ministre israélien a rappelé que la France et Israël sont des alliés démocratiques solides. Sur la question israélo-palestinienne, Binyamin Netanyahou a réaffirmé sa volonté d’avancer vers la paix avec les Arabes palestiniens mais a précisé que pour que cela puisse se faire, les Arabes palestiniens devront d’abord reconnaître le droit au peuple juif d’avoir un Etat quelles qu’en soient ses frontières.
Photo Haïm Zach / GPO