Lundi soir tard, avant et après le vote de la loi de régularisation, les médias du mainstream israélien annonçaient déjà une réaction américaine du fait de la “provocation” israélienne. Mais mardi matin, ils sont obligés – à leur grand regret – de constater que l’état d’esprit a bel et bien changé du tout au tout à Washington.
Harcelée par les journalistes à propos de cette loi, la Maison-Blanche les a purement et simplement renvoyés au communiqué de la semaine dernière après l’annonce de nouvelles constructions. Ce communiqué indiquait certes de manière vague que “les nouvelles constructions n’aident pas forcément à la paix” mais précisait surtout que les localités juives existantes”ne constituent pas un obstacle la paix”. Pourtant, le vote de la régularisation aurait pu constituer un motif pour Donald Trump, s’il l’avait voulu, pour exprimer de nouvelles réserves alors qu’il doit recevoir Binyamin Netanyahou dans une semaine.
De son côté, le Département d’Etat a fait un point de presse pour trois grandes agences internationales, Reuter, AP et AFP, et a envoyé un fonctionnaire subalterne leur dire qu’il n’y aura pas de réaction américaine avant que la Cour suprême israélienne n’aura donné son avis. Ce fonctionnaire a indiqué que le State Department doit consulter les divers intervenants avant d’aller de l’avant.
Par contre, l’Administration Trump a déjà fait savoir qu’elle s’opposera catégoriquement à ce que l’Autorité Palestinien saisisse la Cour pénale internationale de La Haye, car “cela rendra encore beaucoup plus difficile le chemin vers la paix”. Dès après le vote, l secrétaire-général du comité directeur de l’OLP Saeb Arekat avait annoncé la volonté de l’AP de saisir la cour internationale.
Nabil Abou Rodeineh, porte-parole du chef terroriste Mahmoud Abbas a dénoncé cette attitude américaine et appelé la communauté internationale à intervenir immédiatement. De son côté, Hanan Ashrawi, membre du “parlement” de Ramallah a également dénoncé la nouvelle loi israélienne qui “légalise le vol de terres palestiniennes” et elle a été soutenue dans ses propos par Nikolaï Mledanov, l’émissaire spécial des Nations-Unies pour la “paix au Proche-Orient”!
Photo Wikipedia