Les journaux télévisés français accordent actuellement une large place à un phénomène connu en Israël et que la France commence à découvrir: le terrorisme des mineurs. En une semaine, trois adolescents ont été arrêtés car soupçonnés de vouloir conduire des attaques terroristes en France. Ces mineurs, qui ont de plus en plus de mal à se rendre en Syrie pour faire le jihad, deviennent aujourd’hui une cible privilégiée de recrutement pour Daech qui innonde les réseaux sociaux d’incitation et envoie des messafes cryptés demandant à ces enfants de passer à l’acte. Tous les suspects mineurs arrêtés ces derniers mois ont avoué avoir voulu passer à l’acte par une attaque au couteau et “mourir en martyr”.
Il y aurait actuellement trente-sept mineurs mis en examen pour association de malfaiteurs à des buts terroristes, parmi eux douze jeunes filles. Les experts du terrorisme notent l’essor de la violence des mineurs et de l’implication de plus en plus de femmes et jeunes filles dans les actes terroristes ou les tentatives.
« Les femmes et les mineurs sont deux sujets auxquels nous allons être confrontés dans les prochains mois, nous le savons » déclarait le dernier week-end le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, dans le Journal du Dimanche.
Ainsi, ce que les médias français montrent comme des “jeunes enfants” lorsqu’il s’agit de terroristes commettant des attentats en Israël deviennent soudain des “apprentis-terroristes” ou des “jeunes nourris d’incitation à la violence” lorsqu’ils se trouvent sur le territoire français.
Photo Illustration