D’après le quotidien ‘Yedioth Aharonoth’, le jury du Prix Israël pour les arts plastiques s’est réuni récemment pour examiner la candidature de l’artiste d’extrême gauche Yair Garbuz. Mais d’après le règlement, le lauréat, quelle que soit sa catégorie, ne peut être désigné que si sa candidature est agréée à l’unanimité par tous les membres de la commission.
Ces derniers se sont réunis à deux reprises mais n’ont pas réussi à obtenir l’accord de tous sans exception. Trois d’entre eux ont soutenu la candidature de Garbuz mais le quatrième s’y est opposé. Le ministre de l’Education Naftali Benett, constatant que le jury ne parvenait pas à tomber d’accord, a décidé d’annuler la catégorie pour cette année.
Le bureau de Naftali Benett a précisé : « Le ministre Benett n’était impliqué à aucun stade dans les travaux de la commission. Lorsqu’il a été informé qu’elle n’avait pas réussi à obtenir un accord unanime, il a agi en conformité avec le règlement ».
Yair Garbuz a réagi en déclarant : « Je suis heureux d’avoir été pressenti pour recevoir le Prix Israël. Mais je suis heureux également de ne pas l’avoir reçu de Naftali Benett ». Et d’adresser une critique au ministre en ajoutant : « Il a décidé d’annuler cette année la catégorie parce qu’apparemment, il n’avait pas le temps de créer une nouvelle commission. Cela ne me préoccupe pas ».
On peut aisément comprendre pourquoi un tel candidat n’a pas fait l’unanimité : Yair Garbuz a déclaré dans un discours, dix jours avant les dernières élections, que les sionistes religieux ‘n’étaient qu’une poignée’ et a ajouté que ‘l’horrible personne qui avait tué le Premier ministre venait d’une poignée de gens fous’.
Il avait également prétendu : « Ces gens ne représentent pas la société israélienne et pensent que la démocratie signifie qu’une poignée de gens peut tyranniser la majorité ». Il s’en était pris par ailleurs au public traditionnaliste et orthodoxe d’Israël, tournant en dérision leurs coutumes. Photo by Moshe Shai/FLASH90