Pniné Hala’ha est une série de 15 livres de hala’ha sur différents sujets, écrits par le Rav Eliezer Melamed, Rav du Yichouv Har Bra’ha. Très populaire auprès des Israéliens qui souhaitent avoir une référence hil’hatique, plus de 600 000 exemplaires ont été imprimés à ce jour.
Conscient de l’importance de diffuser ses enseignements au plus grand nombre, le Rav Melamed a fait traduire plusieurs d’entre eux en français par David Hamou, avec une relecture ”hil’hatique” du Rav Elazar Laloum.
Pour lancer cette série en français, s’est tenue le dimanche 15 avril, une soirée de gala organisée par la Yeshiva d’Har Brah’a et Le P’tit Hebdo, en présence du ministre de l’éducation et de la Diaspora, Naftali Bennett, de la vice-ministre des Affaires étrangères, Tsipi Hotobelli, du Rav Yehouda Ben-Ichay et du Rav Benjamin David.
Près de 200 personnes s’étaient réunies ce soir-là autour d’un repas agrémenté d’une douce ambiance musicale assurée par le violoniste Israël Gatterer.
La soirée a été présentée par Avraham Azoulay. Il a, en introduction, apporté la preuve, s’il en fallait en une, de l’importance de cette traduction: ”J’étudie depuis plusieurs années la hala’ha avec Pniné Halah’a en hébreu. Et souvent je me suis cassé les dents sur des termes que j’avais du mal à comprendre. La version française de ces livres va permettre au plus grand nombre d’accéder à l’étude et au savoir”.
Les intervenants ont tous insisté sur cette mission de transmission et de diffusion qui est rendue possible grâce aux écrits de nos Rabbanim et à leur facilité d’accès par les Juifs du monde entier. Ainsi, Naftali Bennett a revêtu sa casquette de ministre de la Diaspora pour un plaidoyer en faveur de la forte relation qu’il est de notre devoir d’entretenir avec nos frères en dehors d’Israël. ”Je souhaite bien sûr que tous les Juifs du monde viennent ici, mais je sais aussi qu’il en restera toujours en Diaspora. Nous ne devons pas les laisser. Nous devons, depuis Israël, leur tendre la main. L’œuvre du Rav Melamed est une de ces mains tendues”.
La vice-ministre Tsipi Hotobelli, a aussi développé le lien qui l’unissait aux Juifs francophones. ”Mon maître est le Rav Elazar Laloum. Il m’a beaucoup apporté et à travers lui, j’ai tissé un lien très fort avec les olim de France. J’ai compris que l’amour d’un olé pour Israël est parfois plus grand que celui ressenti par une personne née ici. En effet, pour nous, notre pays va de soi. Eh bien non, les olim viennent nous rappeler que nous devons remercier chaque jour pour être ici”. L’œuvre du Rav Melamed s’inscrit dans ce contexte: elle maintient un lien entre les francophones, Israël et la Torah.
Après les interventions du Rav Ben-Ichay, de David Hamou, du Rav Benjamin David et du Rav Elazar Laloum, qui ont chacun insisté sur l’aspect unificateur et sur l’érudition contenus dans l’œuvre du Rav Melamed, c’est ce dernier qui a pris la parole.
”On dit qu’il vaut mieux étudier la Torah en hébreu”, a-t-il lancé, ”Mais si nous sommes descendus en galout, c’est pour y récupérer les étincelles de sainteté qui s’y trouvaient. C’est ce que représentent les Francophones. Le français était la langue internationale pendant de nombreuses années, et aujourd’hui encore, elle occupe une place importante dans le monde. Nous devons diffuser la Torah, en hébreu, mais aussi dans les 70 langues. Par ailleurs, j’ai, depuis mon enfance, un lien d’affection particulier avec les olim de France, que j’admire pour leur droiture, leur soif d’apprendre et leur intelligence. Je voulais leur faciliter l’étude. Pniné Halah’a en français est là pour eux, comme une première étape avant de se lancer dans l’étude en hébreu”.
Les personnes présentes seront reparties avec de beaux enseignements sur la possibilité, malgré toutes nos divergences, de rassembler, de faire en sorte que chaque membre de notre peuple se sente concerné par son prochain.