Et oui, sa modestie du-t-elle en souffrir, une fois encore Israël se retrouve dans un trio de tête, cette fois 3ème au classement des pays les plus agréables pour élever ses enfants…
Et le réseau « Inter-Nations » d’expliciter en préambule quelques évidences :
« S’installer à l’étranger en famille est une aventure à part entière. “
« Les expats » doivent penser à tout, de l’éducation des enfants, qui doit être à la fois abordable et de qualité, aux activités et au bien-être de la famille, en passant par les préoccupations plus habituelles comme le coût du déménagement”. (Sic !)
Pour ce faire, les expatriés se doivent de donner des notes sur tout, de la prise en charge de la santé des enfants à leur sécurité et à l’enseignement dispensé. Chaque pays doit avoir au moins trente et une réponses de parents expatriés pour pouvoir figurer dans le classement.”
Cette année, la Finlande, la République tchèque et Israël sont dans le trio de tête.
Pour satisfaire une curiosité bien légitime, sur les quarante-cinq pays participants, voici les dix premiers primés, cités par ordre décroissant : L’Allemagne – La Belgique – Taïwan – L’Australie – La Norvège – La Suède – L’Autriche – Israël – La République tchèque – et en tête… La Finlande « classée première car aucun parent expatrié n’a eu quoi que ce soit de négatif à dire sur la santé, la sécurité ou le bien-être de ses enfants en Finlande », explique The Independent.
(Informations aussi complémentaires que subsidiaires, le Brésil arrive en dernière position du classement, juste avant l’Arabie Saoudite, la Grèce et le Qatar). No comment !
Ceci étant posé, il me semble important d’approfondir les recherches, de multiplier les interrogations, laisser ces thèmes de base et passer à une étude comparative de l’éthique scolaire plus ciblée encore, telle que ressentie par une jeune fille de 15 ans, passant du système français à l’israélien…
Après en avoir longuement discuté avec nombre d’écolières dans la même situation, « ma porte-parole » de m’expliquer :
Nous avons toutes suivi le même cursus depuis la maternelle. Nous allions toutes dans la même école religieuse et nous travaillions toutes comme des folles, ( ou avions baissé les bras, laissé tomber tout espoir de parvenir à un quelconque résultat) sous la pression de nos professeurs menant le bâton-menace d’une mauvaise note bien plus souvent que le distributeur d’un symbolique morceau de sucre encourageant…. Et ce dans toutes les matières !
En France, aller en classe ne pouvait se vivre qu’excellente élève ou c’était l’enfer !
Je ne pensais qu’à tenter d’éviter la note en dessous du 15/20 et le commentaire qui n’aurait pas été dithyrambique quant à la qualité de mon travail et les résultats obtenus, m’explique Mayane approuvée par ses amies qui l’entourent.
Ici, cela n’a rien à voir !
Et de raconter comment malgré les difficultés dues au dépaysement, malgré la barrière de la langue qu’on ne possède pas et qui donne la sensation atroce d’être handicapée-débile-profond, en Israël, la prof ne fait que vous remonter le moral, vous flatter l’encolure en attendant le jour où….
Honnête dans l’évaluation du devoir rendu, vous vous retrouvez, me dit-elle, avec un infâme 30/100 dans le meilleur des cas, mais accompagné d’un « ce n’est pas grave, ça sera mieux la prochaine fois des plus réconfortants !
Au point que la maman s’inquiète de voir la jeune fille lui expliquer que d’avoir de mauvaises notes n’est pas répréhensible tout en se disant que sa Mayane chérie a l’air tellement heureuse, heureuse comme jamais auparavant…
Une année a passé. La maman ne parle toujours pas correctement la langue hébraïque, elle s’accroche pour garder un emploi bien moins valorisant, à tous points de vue mais ne regrette pas son choix…
Une année a passé. Mayane sert d’interprète à toute la famille. Elle a décidé d’avoir de bonnes notes « comme avant », (le stress en moins) et se promet de rejoindre aussitôt que faire se pourra l’armée et son service d’autant plus attractif qu’il lui sera donné la possibilité de le vivre de bien des façons…