FIGAROVOX/TRIBUNE – Pierre Rehov revient sur l’histoire de la Palestine et les échecs successifs, tout au long du XXème siècle, des tentatives d’établissement d’une solution politique durable avec Israël.
Pierre Rehov est reporter, écrivain et réalisateur de documentaires, dont le dernier, «Unveiling Jérusalem», retrace l’histoire de la ville trois fois sainte.
L’identité collective dépend du groupe qui la porte et non de ceux qui se donneraient mission de la lui accorder. En vertu de cette évidence, personne ne devrait s’interroger sur le droit d’un groupe à exister, ni remettre en question l’identité qu’il s’attribue. Ceci est valable pour les peuples comme pour les nations.
Que dire alors d’un groupe qui maintiendrait son identité exclusivement en opposition à un autre, avec la volonté à peine masquée de le remplacer?
N’en déplaisent à ceux qui les soutiennent aveuglément, les faits historiques sembleraient démontrer que c’est le cas du Peuple Palestinien.
Cette nation en devenir mérite, bien sûr, respect et compassion. Mais comment fermer les yeux devant l’intolérable stratégie qui, depuis des décennies, les conduit à détourner officiellement à leur profit exclusif tous les lieux saints du Judaïsme, depuis le Mont du Temple à Jérusalem, au caveau des Patriarches de Hébron?
Qu’une organisation mondiale telle que l’UNESCO se soit faite complice de telles pantalonnades, au risque de perdre toute crédibilité pour sa mission, ne fait qu’ajouter à l’affront subi par l’Histoire de l’humanité.
De la même manière, les partisans du B.D.S, seul mouvement international à prôner le boycott d’un pays tout entier et son principal fondateur, le Koweitien Omar Barghouti, n’hésitent pas à affirmer que le but du mouvement est la création d’un état palestinien binational sur toute la Palestine mandataire. Autrement dit, un état appelé à devenir musulman par renversement démographique, dans lequel les Juifs reviendraient à leur situation antérieure de citoyens de seconde zone. Des «dhimmis».
Le Père Patrick Desbois, que j’ai eu l’honneur de rencontrer pendant la seconde Intifada, évoquait déjà «la sécularisation de la théorie de substitution».
Mais, alors que l’universitaire d’extrême gauche Shlomo Sand reçut un accueil triomphal dans le monde arabe et parmi les antisémites occidentaux à la sortie de son essai «Comment le peuple juif fut inventé», tout questionnement sur les origines du peuple palestinien risque de provoquer davantage de grincements de dents.
Et pourtant.
Interviewé sur son identité palestinienne en mars 1977 par le quotidien hollandais Trouw, Zuheir Mohsen, alors l’un des principaux leaders de l’OLP répondit: «Il n’y a aucune différence entre les Jordaniens, les Palestiniens, les Syriens ou les Libanais. Nous faisons tous partie de la Nation Arabe… C’est uniquement pour des raisons politiques que nous mettons en avant notre identité palestinienne. Parce que c’est dans l’intérêt du monde arabe de soutenir l’existence des Palestiniens pour contrebalancer les Sionistes. Cependant, la création d’une identité palestinienne indépendante n’est que tactique. L’établissement d’un État Palestinien est une arme contre Israël et pour l’unité du monde arabe».
C’était, bien sûr, avant les accords d’Oslo.
Mais les interventions des dignitaires arabes allant dans ce sens sont nombreuses depuis. Pour n’en citer qu’une, le 21 août 2012, Fathi Hammad, ministre de la sécurité de la bande de Gaza, affirmait devant la télévision égyptienne: «Mes frères, la moitié des Palestiniens sont jordaniens, et l’autre moitié, saoudiens».
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Je veux bien croire que le peuple palestinien est instrumentalisé pour des raisons religieuses ou politiques. Mais si la Bible dit vrai, quand Abraham est venu s’installer en Cana-an, il y avait des tribus non israélites sur place, et l’histoire s’est faite de guerres incessantes ET avec aussi des alliances ? Deux peuples qui se disputent une terre, voilà la réalité extrêmement complexe, obligés d’inventer un vivre ensemble ! Quel défi ! J’aimerais pas être à votre place…..