Le Dr. Manfred Gerstenfeld, l’un des spécialistes mondiaux de l’antisémitisme en Europe et fin connaisseur des Pays-Bas a évoqué sur Aroutz 7 la situation dans ce pays à la veille des élections législatives cruciales.
L’actualité internationale des Pays-Bas a rejoint sa conjoncture intérieure avec la grave crise diplomatique intervenue entre la Turquie et les Pays-Bas, suite au refus néerlandais d’accueillir sur son sol le ministre turc des Affaires étrangères qui voulait y tenir un meeting pro-Erdogan. Cette crise qui a fait tache d’huile avec d’autres pays européens (mis à part la France!) a présenté un éclairage très différent après que les autorités néerlandaises aient révélé que Mevlüt Çavuşoğlu avait été averti bien avant de leur refus de l’accueillir aux Pays-Bas. Le ministre turc avait tout de même choisi de s’envoler pour Rotterdam avant de faire demi-tour en vol afin de donner davantage de relief à cette crise.
Dr. Gerstenfeld explique qu’il y a aujourd’hui près d’un million de Musulmans en Hollande dont plus de cinquante-mille Turcs, pour une population totale de près de dix-sept millions d’habitants. Selon ce spécialiste, le gouvernement néerlandais a choisi d’empêcher la venue du ministre turc afin de ne pas pousser encore davantage d’électeurs néerlandais excédés par l’Islam à voter en faveur du Parti de la Liberté de Geert Wilders, déjà dopé par les sondages.
Le Dr. Gerstenfeld reconnaît cependant que la présence d’autant de Musulmans dans ce petit pays représente un problème pour la société et notamment pour la communauté juive locale qui vit dans la crainte. Il pointe du doigt les divers gouvernements néerlandais qui ont encouragé l’immigration ainsi que le regroupement familial sans voir plus loin que le bout de leur nez. Il estime que la communauté juive des Pays-Bas vit aujourd’hui la situation la plus difficile depuis la Shoah, cette fois-ci du fait de l’antisémitisme musulman, essentiellement marocain et turc.
Beaucoup de Juifs néerlandais mettront un bulletin du Parti de la Liberté dans les urnes, d’autant plus que Geert Wilders est ouvertement philosémite et pro-israélien.
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