Le Musée des pays de la Bible à Jérusalem, est né, il y a près de 25 ans, du rêve d’un couple: Batya et Eli Borovsky, collectionneurs de pièces antiques datant de l’aube de la civilisation occidentale jusqu’à l’avènement du christianisme et découvertes en Mésopotamie.
L’équipe du musée a décidé de se tourner vers les Francophones d’Israël, en leur proposant une formule qui relie passé et présent. LPH vous en dit davantage.
Connaitre le passé pour mieux construire l’avenir
Edith Kimhi est responsable de la partie pédagogique et culturelle du musée. Elle nous informe que chaque année ce sont plus de 250 000 visiteurs qui parcourent les allées du musée: ”30 000 d’entre eux sont des élèves de tout Israël, mais aussi d’autres pays. Les groupes scolaires que nous recevons viennent aussi des écoles de Jérusalem-est. Ainsi, le musée remplit pleinement sa mission: retracer notre histoire commune, connaitre notre passé pour mieux construire notre avenir”.
C’est d’ailleurs une réflexion au sujet du rôle du musée, de son approche plurielle, qui a conduit ses responsables à imaginer un concept qu’ils proposent désormais aux Francophones. Le musée comporte 20 salles d’exposition, en ordre chronologique, avec des expositions permanentes et d’autres temporaires. C’est autour de l’exposition provisoire sur David et Goliath que sera inauguré ce concept.
”Les géostratégies à l’épreuve du temps et de l’espace”
Le musée s’est tourné vers Richard Darmon, journaliste et géopolitologue connu dans le monde francophone. Il lui demande de venir enrichir la visite de l’exposition en français, par une conférence qui ferait le lien entre l’histoire de David et Goliath et notre époque actuelle.
Richard Darmon accepte: ”C’est original pour une institution historique comme un musée, de manifester l’intention de ne pas rester dans le domaine du savoir archéologique et académique mais de faire un lien, un aller-retour entre le passé et le présent”.
L’exposition se base sur des fouilles réalisées dans la vallée d’Ela, là où le fameux combat entre David et Goliath s’est déroulé. ”Ce qui est intéressant, c’est la thématique du faible contre le fort”, nous dit Richard Darmon, ”cela nous interroge sur la façon dont Israël s’est positionné au Moyen-Orient alors qu’il n’avait a priori aucune chance d’exister. Au-delà, se pose la question de la survie d’Etats mal positionnés sur le plan géostratégique”.
La conférence de Richard Darmon posera des problématiques fondamentales pour comprendre notre époque, notre région, les rapports de force – parfois inversés – et ainsi étudier les stratégies et les civilisations.
”Nous sommes, comme l’enseignait Manitou z”l, au crépuscule: un monde ancien s’effondre et nous entrons dans un nouveau monde qui n’est pas encore advenu. Nous assistons à la résurgence des empires avec notamment la notion d’Oumma, de nation musulmane, qui mène la danse au Moyen-Orient”.
Apres ce premier rendez-vous autour des ”géostratégies à l’épreuve du temps et de l’espace”, le musée vous conviera deux mois plus tard à une deuxième rencontre sur Daesh, toujours avec Richard Darmon, accompagné cette fois de l’écrivain et chercheur, Gérard Rabinovitch, auteur de ”Somnambules et Terminators”, qui décrypte les ravages de l’islamisme radical.
1e conférence, le mercredi 11 janvier, à 19h
21 Rehov Shmuel Stephan Weiz
Tel: 02-5611066
Guitel Ben-Ishay