Durant la campagne des primaires du Parti travailliste, Avi Gabbaï s’est présenté comme celui qui allait ramener au bercail socialiste les couches populaires des zones périphériques qui votent traditionnellement à droite depuis près de quarante ans.
Mais quelle crédibilité peut-il avoir lorsque l’on regarde combien d’argent il a gagné lorsqu’il a été Pdg de la compagnie Bezeq, le montant de sa fortune et surtout la maison de trois étages dans laquelle il habite dans l’un des beaux quartiers de Tel-Aviv, dont la valeur est estimée par les experts à près de 8 millions de shekels!
Avec une fortune évaluée à 52 millions de shekels, le nouveau président du Parti travailliste est aujourd’hui l’un des hommes politiques les plus riches du pays, classé à la 6e place par le magazine Forbes. Lorsqu’il fut Pdg de Bezeq, Avi Gabbaï gagnait 175.000 shekels par mois et en 2010, il a reçu des “bonus” pour un montant de 1,4 millions de shekels.
Dans un pays libéral, personne ne peut reprocher à une personne de gagner beaucoup d’argent ou de posséder des biens ou une confortable fortune. Mais lorsqu’approcheront les élections et que le Camp Sioniste pourfendra le “capitalisme débridé” de la droite et tentera de convaincre les couches populaires que lui seul est capable de se soucier d’elles, il sera difficile à Avi Gabbaï d’apparaître comme particulièrement convaincant sur ce point également…
Photo Emile Salman / POOL