Dès le premier instant où j’ai appris la terrible nouvelle, j’ai su que le massacre perpétré à San Bernardino en Californie était un acte de djihad.
Je l’ai su en raison du mode opératoire : une action de commando, bien organisée, avec des gens en tenue de combat, tirant sur des innocents, s’enfuyant immédiatement, et tirant dans leur fuite sur la police.
Un tueur en série ou un tireur fou ne procède pas de cette façon : d’une part, il est seul (l’exception est la tuerie de Columbine), d’autre part, il ne s’enfuit pas immédiatement (les djihadistes ne s’enfuient pas immédiatement s’ils veulent mourir en shahid, ils s’enfuient immédiatement s’ils veulent survivre).
Tous les actes de massacre aux Etats Unis ont lieu là où le port d’arme est interdit, car cela facilite la tâche des tireurs
Dès le premier instant, j’ai su que l’acte de djihad avait eu lieu dans une gun free zone, un lieu où le port d’arme est interdit : tous les actes de massacre aux Etats Unis ont lieu dans des gun free zones, car cela facilite la tâche des tireurs (même les tireurs psychopathes ont une part de rationalité et choisissent leur cible).
Dès le départ, j’ai compris pourquoi c’est une ville comme San Bernardino qui a été frappée : connaissant bien la Californie, je sais que San Bernardino est une ville en faillite, et que les effectifs de police y ont subi des restrictions budgétaires drastiques, ce qui facilite des actions criminelles.
Dès le premier instant, je me suis attendu aux réactions des grands médias de gauche américains et des médias français : tous sans exception ont accusé le droit de porter des armes aux Etats Unis, oubliant très vite que ceux qui ont massacré au Bataclan il y a trois semaines agissaient dans un pays où le port d’arme est strictement interdit. Ces gens n’enfonceront jamais dans leur crâne ramolli par le crétinisme cette évidence que pour qu’une arme tire, il faut un tireur.
Je me suis attendu aussi à ce que toutes les pistes soient évoquées, et en France, on a évoqué l’existence d’un terrorisme d’extrême droite. Vous savez, celui qui a tué tant de gens ces dernières années…
Depuis vingt ans, la quasi-totalité des actions terroristes aux Etats-Unis sont islamistes, c’est un détail qu’un journaliste français a le devoir d’ignorer
Pour trouver des exemples, un journaliste a cité Timothy McVeigh, un homme qui a fait exploser un immeuble gouvernemental à Oklahoma City il y a vingt ans. Depuis vingt ans, la quasi-totalité des actions terroristes commises aux Etats-Unis étaient islamistes, mais c’est un détail qu’un journaliste français a pour devoir d’ignorer.
Passant quelques minutes sur BFM et i-Télévision, vers cinq heures du matin, la nuit de l’attaque, et après avoir écouté Fox News, où le nom des djihadistes auteurs de l’attaque était donné et inscrit sur l’écran depuis des heures, et où une première page du Los Angeles Times mentionnant les noms avait été montrée, j’ai pu constater que les journalistes continuaient à dire qu’on ignorait totalement qui avait agi à San Bernardino. Et le Los Angeles Times a été cité par un correspondant disant que la presse de Los Angeles était elle-même dans l’ignorance. Il s’agit d’incompétence ou de désinformation, peut-être les deux à la fois.
J’aurais envie de proposer que BFM soit rebaptisée Pravda 1 et i-Télévision Pravda 2.
Les chiffres suivant, 3, 4, 5, 6, pourraient être attribués, je pense aux autres chaînes et aux journaux et magazines de la presse écrite française.
Barack Obama a fait un immense effort et a dit qu’il pouvait éventuellement, peut-être, à l’extrême rigueur, s’agir d’un acte pouvant être relié à un lien très indirect avec une action connectée au terrorisme : utiliser ce mot a été pour lui pénible, difficile, douloureux, cela se voyait sur son visage. Il n’en a pas moins évoqué la possibilité qu’il s’agisse de violence sur le lieu de travail, et il a, bien sûr, évoqué le port d’armes.
Il n’a pas dit que si seuls les djihadistes, les criminels et les psychopathes portaient des armes aux Etats Unis, tout irait pour le mieux, mais il a semblé le penser.
Et il a redit qu’il n’y avait qu’aux Etats Unis que des massacres avaient lieu : ce qui signifie que pour lui le massacre du Bataclan n’a pas eu lieu, et qu’il est allé à Paris s’incliner sur un lieu où il n’y avait eu aucun massacre. Il n’a pas évoqué la possibilité d’un acte islamiste : il n’a jamais une seule fois dans sa vie accusé l’islam radical de quoi que ce soit, même quand il a parlé après avoir visionné les images d’un Américain se faisant trancher la gorge par un homme qui venait de dire qu’Allah est le plus grand.
Que ce personnage soit encore pris au sérieux en France montre à quel niveau ce pauvre pays est tombé.
Nous sommes en tout cas devant une offensive djihadiste planétaire.
Des attaques comme celle de Paris se répètent. Des attaques comme celles de San Bernardino aussi.
Ce n’est pas de France que viendra la résistance (je viens de publier en anglais un article sur la résistance à la française, qui explique pourquoi : Gatestoneinstitute.org).
Il faut espérer un sursaut aux Etats-Unis. Ce sursaut ne viendra pas d’Obama, c’est une évidence accablante : je m’attendais au pire de la part d’Obama dès novembre 2008, je n’ai pas été déçu, et toutes mes prévisions se sont révélées effroyablement exactes.
Il ne viendra pas de Hillary Clinton, c’est une autre évidence. Cette femme est une opportuniste totalement corrompue, manipulatrice, soumise aux pires idées de la gauche folle, et déjà achetée par les ennemis du monde occidental.
Il ne pourra venir que d’un républicain. Il en reste trois qui ont une chance d’être candidat et de l’emporter ; Ted Cruz, Marco Rubio, Donald Trump.
Chaque candidat républicain souligne que le danger djihadiste auquel Israël est confronté est le même que celui auquel le monde occidental est confronté
Chacun des trois serait une immense amélioration par rapport à Obama, ce qui n’est pas difficile. Chacun des trois a une vision globale du danger islamique, ce qui est bien (aucun politicien européen au pouvoir n’a une vision globale du danger djihadiste). Chacun des trois n’hésite pas à souligner que le danger djihadiste auquel Israël est confronté est le même que celui auquel le monde occidental en son ensemble est confronté, ce qui est mieux encore.
Celui qui, s’il est élu, assurera la succession, aura une tâche difficile. Il lui faudra courage, opiniâtreté, détermination.
La guerre djihadiste contre la civilisation occidentale se poursuit.
Elle durera longtemps.
J’aurais tendance à dire que le vrai tueur de San Bernardino s’appelle Barack Obama, que le vrai tueur du Bataclan s’appelle aussi Obama, que le tueur de Chrétiens et de yazidi en Irak s’appelle toujours Obama, et que le tueur de tous ceux assassinés en Israël depuis sept ans s’appelle Obama encore et toujours : mais expliquer cela impliquerait bien plus qu’un article. Il y faudrait un livre. J’ai quasiment achevé ce livre (Obama mettant la dernière main au chaos qu’il a enclenché, je dois m’attendre à quelques ajouts). Il sortira en 2016, année où je publierai trois livres.
© Guy Millière pour Dreuz.info.
PS : Syed Farook, le djihadiste de San Bernardino, était citoyen américain. Il avait fait il y a quelques mois un voyage au Proche-Orient qui l’avait conduit jusqu’aux zones tribales du Pakistan. Il en avait ramené son épouse, Tashfeen Malik. Il était revenu vers l’islam. Son épouse a troqué le voile intégral contre le statut de combattante du djihad. La famille de Syed Farook dit qu’il était très gentil et sympathique, comme le disent tous les membres de familles de djihadistes : elle est affiliée au CAIR, la gentille et sympathique branche des Frères Musulmans aux Etats-Unis. Obama veut toujours faire venir des dizaines de milliers de Syriens aux Etats-Unis : il assure qu’ils sont tous gentils et sympathiques. Hillary Clinton est de son avis. Dans la maison que Syed Farook louait à Redlands, ville limitrophe de San Bernardino, on a trouvé un atelier très élaboré (et néanmoins gentil et sympathique) de fabrication de bombes : il y a des gens qui sont reconnaissants que les Etats Unis les aient accueillis, c’est incontestable. Il y a en France des gens qui sont reconnaissants que la France les ait accueillis.