Par Claire Dana-Picard
Originaires tous deux de France, le Rav Shlomo Sabbah et son épouse Bra’ha sont partis à l’autre bout du monde à la demande du Rabbi. Mais leur mission pour ‘Habad n’a pas démarré tout de suite. Après son mariage en France, le couple a passé trois ans à New York ‘chez le Rabbi’ pour que le Rav Sabbah puisse étudier et obtenir son diplôme de rabbin et de dayan. Puis, ce fut le départ pour Melbourne en 1988 où le Rav Sabbah devait étudier au Kollel. Au bout de deux ans, sur les recommandations du Rabbi, le couple a poursuivi son séjour et finalement, cette première étape a duré six ans.
C’est alors qu’un poste de Rosh Kollel a été proposé au Rav Sabbah en France. Mais en même temps, une autre opportunité s’offrait à lui, celle de devenir le rabbin de la synagogue séfarade de Melbourne. Le Rabbi leur a demandé de rester en Australie et ils s’y sont donc installés ‘pour de bon’ en tant que Chlou’him.
Que représente cette Cheli’hout pour eux ? « Nous sommes un peu les ambassadeurs de la France et du monde séfarade en Australie, répond Bra’ha. Il n’y a pas d’autre rabbin séfarade français ici. En plus, tous les Juifs français qui arrivent à Melbourne passent par chez nous et ils sont de plus en plus nombreux. Nous avons une vingtaine d’invités tous les Shabbat, et parmi eux un certain nombre d’Israéliens, et les fêtes juives sont célébrées avec la communauté ».
« En outre, précise-t-elle, une activité est organisée une fois par mois, à l’occasion de Rosh ‘Hodesh, à la synagogue à laquelle participent entre 70 et 80 personnes ».
« Par ailleurs, ajoute encore Bra’ha, il existe une école ‘Habad, qui a été ouverte avant notre arrivée par le Rav Groner, avec des offices de différents rites et s’adressant à des publics variés ».
Il s’agit visiblement d’une véritable vocation qui apporte au couple, comme on peut l’imaginer, de nombreuses satisfactions. Ils sont tout d’abord heureux de pouvoir venir en aide aux gens, leur prêter une oreille attentive, leur trouver éventuellement du travail ou bien les renforcer dans leur judaïsme. La Cheli’hout, ne l’oublions pas, est un travail de couple : le Rav Sabbah, qui est au Kollel ‘Habad, s’adresse essentiellement aux hommes de la communauté, suit les jeunes ‘Habad qui viennent de se marier et s’occupe aussi du Chalom Bayit, c’est-à-dire de l’harmonie dans les foyers. Son épouse Bra’ha, enseignante à l’école ‘Habad, est de son côté plutôt à l’écoute des femmes, créant avec elles des liens d’amitié solides, leur enseignant les lois juives et tentant, lorsque cela s’avère nécessaire, de les aider à régler toutes sortes de problèmes.
Ce qui est impressionnant, dans ce contexte, c’est l’exemple donné par les parents à leurs enfants qui, souvent, veulent vivre à l’âge adulte le même type d’expérience et souhaitent, comme eux, se dévouer pour la communauté. Le Rav Sabbah et son épouse Bra’ha ont ainsi plusieurs enfants qui ont choisi d’être Chlou’him à leur tour. L’un de leurs fils, qui est marié et père de deux enfants, a décidé de s’installer avec sa famille à Nouméa en Nouvelle Calédonie pour y ouvrir le premier Bet ‘Habad du pays.
Le ra sabbat est un ami avec qui j’ai étudié à la yeshiva de brunoy en France et j’aimerai son téléphone ou email pour rentrer en contact avec lui ! Merci