Eric Fingerhut, président de l’organisation étudiante juive américaine Hillel International a tenu à présenter ses excuses personnelles à la vice-ministre des Affaires étrangères Tsipi Hotovely. En effet, cette dernière, qui effectue une tournée dans les campus américains afin de lutter contre le BDS s’est vu annuler la conférence qu’elle devait faire devant des étudiants de l’Université de Princeton. Et c’est la cellule locale de Hillel International qui est à l’origine de cette annulation, pour des raisons politiques, notamment sous pression d’une autre organisation, Alliance of Jewish Progressive.
Hillel International, est la plus grande organisation estudiantine juive des Etats-Unis et elle est d’orientation politique “libérale” et proche du Parti démocrate. Mais depuis un certain temps, des éléments marginaux extrémistes tentent d’influencer sur les processus de décisions et sur des questions politiques.
Interrogée sur cet incident, la vice-ministre a déclaré qu’il était inacceptable qu’une organisation juive puisse ainsi priver de parole une représentante du gouvernement israélien qui vient défendre la position d’Israël dans les campus où domine la haine antisioniste. Cela est d’autant plus grave que Hillel International bénéficie de subventions du ministère israélien des Relations avec la diaspora, qui a par exemple atteint un montant de 7 millions de dollars en 2016! Elle a rajouté: “Cette annulation est le signe d’une grave et profonde crise de valeurs. Il y a ici une véritable dictature libérale qui empêche les étudiants américains d’entendre ce qu’a à dire un représentant du gouvernement israélien. Il s’agit d’une atteinte à la liberté d’expression et à la possibilité de penser de manière autonome…”
Finalement, Tsipi Hotovely a tout de même pu s’adresser aux étudiants grâce au mouvement Habad qui a prêté ses locaux dans l’Université Princeton.
Photo Miriam Alster / Flash 90