De l’avis de nombreux spécialistes de l’éducation, la génération de nos enfants nous pose des défis inédits. Certainement liés à l’évolution du monde, de la société mais aussi de la cellule familiale, ils laissent bien souvent les parents désemparés.
C’est pour apporter des réponses à ces défis que le Rav Dan Assous et son frère Moshé, ont fondé il y a 10 ans l’association Lemaanh’a qui accomplit un travail remarquable auprès des adolescents.
Une jeunesse qui dégringole spirituellement
Le Rav Dan Assous dresse avec nous un constat inquiétant: ”De plus en plus de jeunes religieux, notamment dans le public dit national religieux, dégringolent spirituellement. Et quand la descente spirituelle est amorcée, en général, tout le reste suit”.
Le Rav Assous sait de quoi il parle. Depuis 10 ans au sein de Lemaanh’a, il aide des jeunes adolescents entre 15 et 18 ans à revenir sur le droit chemin. Face à l’ampleur de la tâche, l’association a décidé, il y a quatre ans, de prendre le problème à la source et d’intervenir dès l’âge de 10 ans lorsque les premiers signes apparaissent.
Etablir un lien de confiance
Lemaanh’a est en contact avec 13 écoles du secteur de Jérusalem et de Bet-El, pour l’heure. “Je m’assois en début d’année avec le personnel pédagogique des écoles et j’écoute les besoins et les caractéristiques de chaque enfant qui a besoin d’aide. Souvent, le contexte familial est difficile (familles monoparentales, problèmes de Shalom Bait, alya, etc.). Les problèmes que rencontrent ces enfants et qui influent sur leur motivation à étudier et à suivre la voie de la religion, peuvent être d’ordre affectif, scolaire ou social”. Et ce phénomène touche autant les filles que les garçons.
En fonction de ce bilan, l’association Lemaanh’a va attribuer, avec l’accord des parents et en partenariat avec l’établissement scolaire, un tuteur à l’enfant. ”Il s’agit d’avrehim ou de jeunes filles qui sont sélectionnés pour leur contact avec les adolescents, leur joie de vivre et leur capacité à instaurer une relation de confiance avec l’enfant”.
Le tuteur s’assoit une à deux fois par semaine avec l’enfant et étudie avec lui. ”La relation avec le tuteur est fondamentale. L’enfant doit sentir que cet adulte l’estime, qu’il est 100% disponible pour lui et qu’il peut se confier à lui, ce qu’il ne peut pas faire avec ses parents ou ses enseignants”.
Les tuteurs font des rapports réguliers aux coordinateurs de l’association, qui sont en contact tant avec les enseignants et les directeurs qu’avec les parents de chaque enfant. Et les résultats sont tangibles: des dizaines d’enfants ont retrouvé le goût d’étudier, de s’investir à l’école, en famille et dans la société.
L’éducation, un pilier
Lorsque l’association Lemaanh’a a été fondée, elle visait à renforcer la cellule familiale dont l’éducation est un pilier. Dans le même esprit, elle dispense des cours de préparation au mariage et organise des conférences sur l’éducation pour les parents. Un gala est organisé le 8 février, en présence des Rabbanim Arié Stern, Jean-Paul Nabet, Yaakov Shapira, Shaoul David Botschko et Moshé Habib, pour promouvoir le thème central de l’éducation et aider l’association à grandir afin de répondre à toutes les demandes. Lors de cette soirée exceptionnelle, les Rabbanim livreront des enseignements capitaux sur l’impact du Shalom Bayit ou de l’alya sur l’éducation ainsi que sur le système éducatif israélien. ”Il s’agit réellement de sauver des âmes de notre peuple: par votre présence au gala, vous vous associerez à cette mission”, souligne le Rav Assous.
Gala, Jeu 8/02, 19h, Salons Berechit, Beth Hadfouss 22, Jérusalem
Pour aller plus loin: Rav Dan Assous 054-7877272