A quelques heures de la déclaration du président Donald Trump sur l’Iran le suspense et les tensions sont à leur comble non pas sur la direction globale de ses propos mais sur l’ampleur du changement de politique qui sera annoncé envers l’Iran par le locataire de la Maison-Blanche.
L’aversion exprimée par Donald Trump envers cet accord depuis le début, les pressions israéliennes, les visées hégémoniques iraniennes ainsi que les révélations successives sur la poursuite en secret des activités nucléaires iraniennes ne laissent guère de doute sur le ton qu’emploiera le président américain. Mercredi sur la chaîne Fox News, le président américain a encore une fois répété qu’il s’agit “d’un accord particulièrement mauvais dans lequel les Etats-Unis n’ont rien obtenu alors qu’ils ont donné 150 milliards de dollars”. “Nous (Barack Obama) avons signé cet accord en situation de faiblesse alors que nous sommes la plus grande puissance mondiale”, a dit avec justesse Donald Trump. Pour cela il suffit de se rappeler la période des pourparlers dans laquelle l’Administration Obama s’est montrée particulièrement conciliante avec les négociateurs iraniens comblés, par volonté d’arriver à tout prix à un accord avec l’Etat-terroriste iranien. Et lors d’une réunion à la Maison-Blanche sur cette question avec des hauts responsables de l’Administration, Donald Trump a dit: “Le régime iranien soutient le terrorisme et crée de la violence ainsi que de la destabilisation au Moyen-Orient. J’ai la ferme intention de mettre fin à l’agressivité incessante de l’Iran ainsi qu’à ses velléités nucléaires”.
Annuler totalement l’Accord de Vienne est une hypothèse impossible techniquement, juridiquement et politiquement, mais par contre il existe une panoplie de mesures que Washington peut adopter pour faire plier Téhéran et rompre cette impunité dont jouissent jusqu’à présent les Iraniens et leurs bras armés dans la région . Les informations se précisent sur un net changement de stratégie américaine face au régime des mollahs qui contrastera significativement avec l’attitude indulgente et bienveillante de l’ancien président Barack Hussein Obama qui avait fait le choix d’une alliance avec l’axe chiite.
Des informations indiquent notamment que Donald Trump annoncera officiellement que l’Iran ne respecte pas l’Accord de Vienne et que cet accord ne concorde plus avec les intérêts nationaux américains. Ainsi, sans annuler formellement et juriquement cet accord, les Etats-Unis le videraient progressivement de sa substance ce qui serait une voie médiane au vu de l’opposition de la lâche Union européenne à toute annulation de cet accord. Dans ce cas, Donald Trump, qui s’exprimera devant le Congrès sur cette question, pourrait demander aux deux chambres de préparer pour d’ici soixante jours un nouveau train de sanctions contre le régime iranien.
Ce n’est pas seulement la question nucléaire qui inquiète les Etats-Unis. Le général (****) Joseph Votel commandant de l’United States Special Operations Command (USSOCOM) a exprimé son inquiétude face aux activités militaires iraniennes à moyen et long termes dans la région. Il a indiqué que l’armée américaine prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre les intérêts américains dans la région et dans le monde au cas où l’Iran poursuit son parcours hégémonique ou tente de se venger en cas de nouvelles sanctions américaines.
A Téhéran, le ton est monté et les menace sont fait plus virulentes face à ce qui apparaît pour le régime comme la fin du rêve entamé sous Barack Hussein Obama. Le ministre des Affaires étrangères Muhamad Jawad Zarif a averti que son pays “réagira avec une fermeté particulière contre toute modification de l’accord par les Etats-Unis ou contre l’inclusion des Gardiens de la Révolution dans la liste des organisations terroristes”.
Le porte-parole de l’armée iranienne, Massoud Jazaeiri, a également prévenu que toute menace américaine envers l’Iran entraînera une réaction “qui enseignera de nouvelles leçons aux Américains”. Le porte-parole du gouvernement iranien, Bagher Nobakht, a déclaré que “les Etats-Unis entreront dans la catégorie des ‘Etats-terroristes’ s’ils incluent les Gardiens de la Révolution dans la liste des organisations terroristes” (sic). N’ayant pas le sens du riducule, il rajouté: “Le monde devrait remercier les Gardiens de la Révolution pour leur lutte contre le terrorisme et notamment celui de Daech”.
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