Le tribunal de paix de Haïfa a autorisé dimanche une levée très limitées de la censure concernant l’enquête dont fait l’objet depuis quelques années le père Gabriel Nadaf pour “infractions pénales”, notamment des soupçons d’avoir abusé de son poste et de sa position pour obtenir des avantages financiers et même sexuels.
L’affaire avait été révélée par la chaîne Aroutz 2 en mai 2016 en sa basant sur des “témoignages”. Mais depuis le début de cette affaire, le père Nadaf clamait son innocence et accusait les milieux musulmans qui lui sont hostiles d’être à l’origine d’accusations calomnieuses. Après l’ouverture de l’enquête, il avait toutefois quitté ses activités dans le cadre du Forum pour l’enrôlement des Arabes chrétiens.
Jusqu’à cette affaire, le père Gabriel Nadaf de Nazareth était connu pour son engagement fervent envers l’Etat d’Israël et pour son combat en faveur de l’enrôlement dans Tsahal ou dans un service national civil des jeunes arabes chrétiens. Sa défense de l’Etat d’Israël et du sionisme, tant face à la population arabe que dans des forums internationaux lui avaient valu d’être désigné pour allumer un flambeau lors de la cérémonie de Yom Haatsmaout de 2016 au mont Herzl.
Depuis son engagement public, il était menacé par les milieux islamiques au point d’avoir eu recours à une garde rapprochée, et il était traîné dans la boue par les députés arabes qui l’accusaient de traîtrise.
L’enquête s’est achevée il y a six mois, et la police a remis dimanche le dossier au Parquet, avec recommandation de clore l’affaire pour manque de preuves.
Il se pourrait donc que la concomitance des accusations dont il a fait l’objet avec ses activités pro-israéliennes ne soit pas due à un simple hasard.
Photo Moshé Milner / GPO