La regrettée psychanalyste francophone Eliane Amado Lévy-Valensi définissait comme une névrose typiquement juive le fait de toujours et trop vouloir se mettre à la place de l’Autre, même quand il s’agit de l’ennemi. C’est un syndrome que l’on retrouve hélas encore trop souvent dans la vie politique et sécuritaire de l’Etat d’Israël, où des hommes et femmes politiques sont plus soucieux des intérêts de la partie qui nous fait face que de ceux de leur propre peuple. Les Sages d’Israël avaient déjà averti de ce genre de vertu inversée avec la célèbre maxime: “Celui qui a pitié des gens cruels finira par être impitoyable avec les innocents”.
C’est le cas de Zehava Gal-On, ex-présidente du parti d’extrême-gauche. Remettant pour un instant le pied dans l’arène politique, Gal-On, dans un article publié dans Haaretz, a qualifié les juges à la Cour suprême de “sans-coeur qui ont entaché à jamais l’institution dans laquelle ils agissent”! Il faut relire à deux fois cette phrase pour croire, lorsque l’on se rappelle que Zehava Galon avait fait de l’intouchabilité et de l’immunité du système judiciaire – Cour suprême en tête – comme l’un des chevaux de bataille de sa vie politique. La moindre réforme annoncée quant à la méthode de nomination des juges ou des prérogatives de la Cour suprême entraînait automatiquement une levée de boucliers de son parti et de sa présidente en particulier, avec l’artillerie lourde des accusations de “menace pour la démocratie et pour l’Etat de droit”.
Qu’est ce qui alors a fait réagir Zehava Gal-On de la sorte? Tout simplement un arrêt de la Cour suprême qui autorise l’évacuation de quelques villages bédouins construits illégalement dans le Néguev!
Non seulement elle insulte les magistrats, mais dans son article elle appelle ouvertement à une rébellion : “Il est nécessaire de procéder à une révolte citoyenne afin d’empêcher la destruction de ces villages palestiniens illégaux dont la Cour suprême a ordonné l’évacuation. Un moment difficile est arrivé, où je me dois d’appeler à la désobéissance et à une opposition active, ferme et déterminée (…) Ce gouvernement a été élu de manière légitime, mais cela ne lui donne pas le droit de perpétrer des crimes de guerre (sic). Pas en notre nom!…”
La ministre de la Justice Ayelet Shaked a vertement réagi à cet article: “Une hypocrisie sans bornes! Celle qui récemment encore m’attaquait en m’accusant de saper le statut de la Cour suprême, qualifie aujourd’hui les juges de ‘sans-coeur’ et appelle à la révolte et à la désobéissance!! Apparemment, la gauche respecte l’Etat de droit uniquement lorsqu’il s’aligne sur ses positions idéologiques. On se souviendra de ces propos lorsque la droite sera une nouvelle fois accusée par la gauche d’affaiblir la démocratie et la Cour suprême! Et bien-sûr, dans le cas présent, les médias restent étrangement discrets”.
L’exigence d’humanité de la part des juges face à la rigueur du droit est aussi une vertu mentionnée dans la tradition juive. Mais dans le cas présent, Zehava Gal-On se discrédite totalement car elle n’a jamais émis la même exigence lorsqu’il fut – et est encore – question d’évacuer des Juifs de leurs maisons sur ordre ou avec l’accord de la Cour suprême. Et les exemple sont nombreux, le dernier en date, Netiv Haavot, à Elazar, où une douzaine de maisons en plein village seront détruites dans quelques jours sur ordre de la Cour suprême.
La pitié sélective de Zehava Gal-On se double d’une pitié dangereuse, car en l’occurence, l’expansion sauvage – et délibérée – de la construction bédouine dans le Néguev est une menace stratégique pour la souveraineté de l’Etat d’Israël.
Photo Miriam Alster / Flash 90
FELICITATIONS A Ayelet Shaked pour sa réponse ! !
Les gochos sont habitués à ces pensées sélectives et………partisanes au sens le plus vil.
Bon courage quand même à Israël qui est passé souvent au dessus de ces âneries négatives, choisie et dirigée par son Créateur Tout-Puissant qui a tout entre ses mains.
[email protected] évangélique français ami inconditionnel d’Israël,