Nous avons assisté dans les médias au débat pour le moins surprenant de l’alyah à Metz ou à Colmar. Sous le couvert d’une défense de l’alyah chez les uns ou de cet antisionisme, dont c’est le nom, chez ceux qui ont organisé ces projets d’alyah “en France”, nous avons assisté comme dans les instances les plus viles des organisations de l’ONU à une condamnation d’Israël !
Israël serait coupable. Coupable pour les deux côtés d’avoir délaissé l’alyah de France. Dans une implacable logique nous avons assisté au procès d’Israël. Et bien sûr à sa condamnation.
L’échec, s’il existe de l’alyah de France, serait le fait du gouvernement israélien.
Les initiateurs de l’alyah en restant en “galout” sont à condamner. Ils font partie de la “fauve archaviste“, de cette maladie moderne qui exige de recevoir tout et tout de suite.
Honte à eux.
Honte à eux aux nom de toute la communauté francophone (plus de 100.000 personnes), qui laissant les joies du ski, des congés payés, des deux ans de chômages accordés et des allocations familiales, ont su avec force retrousser leurs manches, et travailler. Eux qui ont su, oui faire des sacrifices, sans se soucier de la baisse de leur niveau de vie. Sacrifice dans leurs salaires, sacrifices dans leurs bien-être…mais surtout pour beaucoup, sacrifice dans leurs chairs. Honte à eux, au nom de tous les enfants d’olim français tombés dans les guerres d’Israël, au nom de ce mot sanctifié depuis des millénaires par tous les Juifs, au nom de ce rêve qui nous a porté jusqu’aux portes de Jérusalem : l’aliyah. La montée vers le mont Sion. Il n’est pas étonnant aussi que les défenseurs de ces projets grotesques et insultants pour le sionisme sont à l’initiative de personnes portant le shtreimlech, ce chapeau de véritable fourrure fait de treize queues de zibeline.
Quant aux autres qui condamnent d’ici Israël sur son incapacité à accueillir les olims, ceux-là, seuls, méritent notre attention. Ils sont là avec nous. Ceux-là devraient au lieu de condamner Israël à travers leur loupe déformante, que la grande majorité des francophones, ceux que l’on n’entend pas, qui ne s’expriment pas, sont loin de ce débat. Parce que simplement ils disent merci tous les jours à notre pays.
Merci de les avoir accueillis, merci pour la fierté retrouvée de voir à Yom Haatsmaout flotter ce drapeau blanc et bleu marqué d’une étoile de David. Merci pour cette minute de silence accordée à nos morts. Merci au respect retrouvé de porter fièrement notre kippa sur la tête. Ces olim-là, savent, loin des débats inutiles, qu’ils doivent continuer leur chemin vers les maisons d’études, vers les rabbins et les synagogues. Confiant de leurs victoires, ils continuent à enseigner à leurs enfants le chemin de la Thora, de la fierté de servir dans l’armée, en regardant avec tristesse leurs frères “archavistes” qui demain seront à terre, perdus, à Metz ou à Colmar.
Triste aussi dans leur bonheur de bien vivre en Israël, d’entendre et de subir les derniers rugissements de l’agonie du “fauve archaviste”, qui n’hésitera pas à entraîner dans la disparition des justes d’entre nous, à coups d’illusions, ou de courbettes pour se satisfaire de conférence à Colmar.
Non Israël n’est pas coupable.
Ces milliers de médecins, d’ingénieurs, d’économistes, de travailleurs, venus de France retrouver leurs racines en sont la preuve irréfutable et éclatante. Le retour de certains, s’il existe est infime, minoritaire. Cette majorité silencieuse remercie tout les jours le gouvernement Israélien, pour l’aide accordée aux entrepreneurs olim, pour le panier d’intégration, pour ses efforts malgré les guerres et les menaces pour les olim.
Merci à Israël pour ces deux milliards consacrés à l’intégration des olim. Car nous la majorité heureuse et silencieuse nous savons que rien ne nous est dû. Parce que nous avons dans nos têtes et nos cœurs notre histoire, nous n’avons pas oublié ce chant de Varsovie: “ces faibles qui se battaient contre les puissants, de petits groupes contre une immense armée, des innocents contre des barbares”.
Oui Israël n’est pas coupable, car rien ne nous est dû, mais nous devons tout à Israël.
Richard Sitbon
Tout cette polemique d alya dans leurs bleds leurs egyptes est grotesque! Et ne fait que confirmer l assimilation qui continu