Le rôle du Conseil de Sécurité de l’Onu est primordial, étant donné qu’il est habilité à voter des sanctions concrètes et à décider du moment et du lieu du déploiement d’une opération de maintien de la paix.
C’est pour cette raison que de nombreux Etats aspirent tant à y être admis. Israël en fait partie et cela fait près de 17 ans que le gouvernement a entamé des démarches dans ce sens. C’est ainsi qu’il a déposé une demande d’adhésion en 2000 afin d’avoir des chances d’obtenir un siège entre les années 2019 et 2021.
Le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou, qui a effectué la semaine dernière deux voyages importants dans des pays musulmans, a évoqué la question au cours de sa visite au Kazakhstan, indiquant publiquement qu’Israël posait sa candidature. Son hôte, le président du Kazakhstan Noursoultan Nazarbaïev, a répondu qu’il envisagerait positivement la demande de Netanyahou qui sollicitait le soutien de son pays.
Dans un article détaillé de Makor Rishon, le journaliste Ariel Kahana donne des éléments permettant de mieux comprendre comment cela fonctionne. Il explique que le Conseil de Sécurité de l’Onu compte au total 15 membres : cinq d’entre eux, la France, les Etats-Unis, la Russie, la Chine et la Grande Bretagne, sont permanents et les dix autres sont provisoires, n’y restant que deux ans. Ils ne sont pas remplacés en même temps, cinq nouveaux Etats membres étant nommés chaque année. La répartition des sièges se fait selon les régions auxquels appartiennent les pays concernés.
Les prochaines élections auront lieu en juin 2018 et comme l’a indiqué cette semaine Netanyahou, Israël poursuit ses efforts pour être choisi. Le jury est composé de l’ensemble des pays membres de l’Assemblée générale, dont une grande partie est contre Israël, et pour obtenir le poste, il faut être crédité du soutien des deux tiers, c’est-à-dire de 130 pays.
Le vote étant à bulletin secret, Israël espère être élu malgré tout. Son apport dans différents domaines, tels que la technologie, de l’agriculture et de l’environnement, pourrait favoriser sa candidature et lui permettre d’avoir par exemple l’avantage sur la Belgique, également candidate. Mais rien n’est encore acquis, notamment à cause de l’opposition formelle des Palestiniens et de l’Iran qui feront tout pour l’empêcher d’accéder à cette fonction. Quant à l’Allemagne, longtemps boudée en raison de son passé, elle semble être à présent assurée d’avoir un siège.