Face à la décision de l’Union Européenne de marquer les produits en provenance de Judée-Samarie, du Golan et de la Vallée du Jourdain, des particuliers en Israël ont décidé d’apporter leur réponse. Parmi eux, Dan Illouz, conseiller en stratégie, Directeur de Di Consulting et chroniqueur connu des lecteurs de LPH. Découvrez son initiative.
Promouvoir les vins de Judée-Samarie
« Une de mes principales activités », explique Dan, « est de lutter contre la délégitimation de l’État d’Israël. Quand la décision de marquer les produits de Judée-Samarie a été annoncée par l’Union Européenne en novembre dernier, j’ai voulu apporter mon soutien aux professionnels qui seraient touchés ». Un soutien qui se veut personnel cette fois. Dan utilise alors sa page Facebook pour présenter chaque semaine, avant Shabbat, un vin de Judée-Samarie sous le titre « Ils marquent, nous achetons ». L’enthousiasme suscité par ses posts le convainc de passer à l’étape supérieure : organiser des séances de dégustation chez des particuliers.
Un symbole contre le marquage et contre BDS
Dan Illouz, amateur de vins, a ses habitudes chez Evyatar Cohen, qui tient une boutique de vins à Katamon, « Koss Shel Bra’ha ». « Je suis allé le trouver », raconte Dan, « parce que j’aimais particulièrement sa façon de parler du vin, de présenter chaque bouteille ». La proposition de Dan est la suivante : il parlerait des aspects stratégiques et historiques des yichouvim, tandis qu’Evyatar exposerait les informations concernant les vignes de chaque endroit, les propriétés des vins. « Evyatar a tout de suite accepté. C’est pour moi une double joie : celle de promouvoir le vin d’Israël comme un symbole contre le marquage des produits et contre BDS et celle d’allier mes deux passions, le bon vin et mon amour pour la terre d’Israël », nous avoue Dan. Si Dan fait du vin un symbole, c’est parce que selon lui ces vignes et les terres sur lesquelles elles se dressent témoignent de l’Histoire du peuple juif sur sa terre. « Ce sont des preuves que le peuple juif était présent et cultivait la vigne depuis des millénaires », affirme-t-il, « c’est une ironie de vouloir aujourd’hui marquer d’un sceau « territoire occupé » des produits qui témoignent d’une continuité historique juive depuis 2000 ans ».
Un mouvement appelé à prendre de l’ampleur
Une première dégustation a déjà eu lieu chez Dan. L’objectif est de regrouper des petites assemblées d’environ 20 personnes dans une ambiance conviviale. Lors de cette première soirée les participants sont venus de tout le pays. Une large gamme de vins y a été présentée : d’Har Bra’ha, du Goush Etsion, de Toura, de Re’helim ou encore d’Har Hevron. Evyatar a conclu la soirée par ces mots : « Les producteurs de vins de ces yichouvim me facilitent le travail. Je n’ai aucun problème à parler pendant des heures de vins d’aussi bonne qualité » ! Les participants se sont déjà portés volontaires pour accueillir d’autres dégustations. Dan espère que le mouvement prendra de l’ampleur afin de montrer notre soutien aux producteurs visés par la décision discriminante de l’Union Européenne. Et peut-être que l’on pourrait même lui suggérer de faire la même chose avec d’autres produits… ?
Pour plus de renseignements :
« Koss shel Bra’ha » : Rehov Ha Lamed He 16, Jérusalem ; 02-5611557
[email protected]