Au terme d’une campagne très agressive, les élections pour la présidence du syndicat Histadrout se sont déroulées mardi et les résultats définitifs ne seront connus et publiés que jeudi. Mais d’ores et déjà, la tendance est nettement favorable au président sortant, Avi Nisenkorn face à sa challenger Shelly Yehimovitch: mercredi matin, après le dépouillement de 27% des bulletins, Nisenkorn était crédité de 59% des voix contre 41% à la n°2 du Parti travailliste.
Mais cette dernière ne reconnaît pas encore sa défaite et ses avocats ont fait appel pour “fraudes graves dans le déroulement des votes”. Shelly Yehimovitch demande l’invalidation de nombreuses urnes dans lesquelles il y aurait eu selon elle des tricheries patentes. “Cette campagne électorale a été le théâtre d’une escroquerie méthodique”, accuse la députée. Elle parle notamment d’urnes qui ont été ouvertes avant la fin du temps réglementaire, de scrutateurs empêchés d’entrer dans des bureaux de vote, d’adhérents ayant reçu une enveloppe avec leur nom et numéro d’identité afin de savoir pour qui ils ont voté, de diverses formes de pressions exercées par les partisans du président sortant etc.
De son côté, Avi Nisenkorn s’est félicité du résultat qui s’annonce, soulignant également le taux record de participation depuis vingt ans: 200.000 votants. Il accuse Shelly Yehimovitch d’être “mauvaise perdante” et de vouloir porter atteinte à la Histadrout. “L’attitude de Shelly Yehimovitch est désolante et honteuse, elle ne respecte pas le verdict des électeurs et ne craint pas de mettre en cause le processus démocratique en lançant des accusations fantaisistes”.
Avi Nisenkorn était notamment soutenu par Itshak Herzog avec lequel il avait conclu une alliance lors de son adhésion au Camp Sioniste.
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