Une soixantaine de journalistes les plus en vue des principaux médias, dont 95% de gauche, ont signé une pétition contre le Premier ministre Binyamin Netanyahou. Ils le mettent en garde (!) contre le “franchissement des lignes rouges” dans ses attaques contre le journaliste Raviv Drucker de la chaîne Aroutz 10. Ce dernier, qui n’hésite jamais à attaquer personnellement le premier ministre et son épouse Sarah, a également été pris en flagrant délit de vouloir piéger l’un des officiers supérieurs les plus prestigieux de Tsahal, le lieutenant-général Ofer Winter, qui a le”tort” d’être sioniste-religieux.
Suite à ces révélations faites par Arel Segal sur Galei Tsahal, Binyamin Netanyahou a vigoureusement dénoncé Raviv Drucker, l’accusant notamment de faire du tort à Tsahal. Avec beaucoup d’aplomb il faut le dire, les signataires accusent le Premier ministre de se livrer à une…délégitimation du journaliste et même d’inciter contre lui. Une fois de plus, ces journalistes reprennent le refrain habituel de la gauche envers la droite sur “des paroles qui peuvent entraîner un passage à l’acte”, argument-massue brandi depuis l’assassinat d’Itshak Rabin pour faire taire la droite.
La lettre conclut ainsi: “Il faut se mobiliser pour défendre la liberté de la presse au lieu d’attiser la haine envers les journalistes”.
S’il existe des responsables à l’aversion que ressentent de très nombreux citoyens envers les médias, c’est bien les journalistes eux-mêmes, qui à l’inverse de ce qu’ils affirment, vivent dans un pays où la liberté est la plus libre du monde et se permettre de traîner dans la boue qui ils souhaitent sans risquer la moindre conséquence.
Avec justesse, Binyamin Netanyahou a déclaré il y a quelques jours que les journalistes ont tout à fait le droit de le critiquer, tout comme il a lui-même droit de critiquer des journalistes.
Surtout lorsqu’ils trahissent leur déontologie pour servir d’autres intérêts.
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