Tout le monde se souvient du cas tragique du Dr. Ezzedin Abou El-Ayach de Gaza, dont les trois filles et la nièce avaient péri lors d’un bombardement de Tsahal pendant l’Opération Plomb Durci en 2008-2009. Les images avaient fait le tour du monde et la une de tous les journaux, se rajoutant à celles qui ont fabriqué la caricature d’une armée israélienne criminelle et sans pitié.
Le père éploré attaque aujourd’hui l’Etat d’Israël en justice afin d’obtenir des dommages et intérêts pour le préjudice subi selon lui à cause de Tsahal. Or, devant le tribunal de Beer-Sheva, l’Etat d’Israël a présenté mercredi les conclusions d’une longue et minutieuse enquête qui a notamment inclus le recueil de témoignages de soldats et officiers qui étaient sur le terrain, des clichés et séquences filmées ainsi que des analyses chimiques des débris et éclats de projectiles.
Il s’avère premièrement que cet immeuble n’a pas été visé par erreur. Des terroristes se trouvaient bel et bien dans les étages supérieurs de cet immeuble d’habitation. Ils étaient en observation et chargés de diriger les tirs de snipers postés à proximité ou tiraient eux-mêmes en direction des soldats.
Mais surtout, les analyses des éclats prélevés sur des blessés ont indiqué la présence d’un produit chimique qui n’est pas utilisé par Tsahal mais dans les explosifs utilisés par les organisations terroristes. Il en ressort donc que les deux obus tirés par le tank de Tsahal n’ont bel et bien visé que l’étage et la terrasse où se trouvaient les terroristes, mais que ces tirs précis ont provoqué l’explosion d’un entrepôt d’explosifs que les terroristes avaient cyniquement placé dans cet immeuble d’habitation dans une intention évidente. Et qui a réussi.
Les officiers qui commandaient les troupes de Tsahal dans le secteur ont rappelé que d’énormes précautions avaient été prises afin d’effectuer des tirs chirurgicaux envers les terroristes uniquement, au prix d’une augmentation du danger pour les soldats eux-mêmes.
Lors des débats, le Dr. Abou Ayach s’est élevé contre le fait qu’il doive encore prouver huit ans après que ses filles ont été des victimes de Tsahal. Il est évident qu’il lui est plus facile d’attaquer Israël en justice que le Hamas qui est le véritable coupable de la mort tragique de ses trois filles!
Le juge Shlomo Friedlander a eu des mots très empathiques envers le Dr. Abou Ayach, lui exprimant notamment l’horreur face à la mort de ses trois filles et l’aspect terriblement tragique de cette affaire au-delà des divergences. “Mais nous sommes-là pour juger des faits et non des sentiments”, a précisé le magistrat.
La procédure va se poursuivre.
Photo Ofer Tzidon / Flash 90
Cette histoire avait défrayé la chronique pendant l’opération “plomb durci”.
Il est compréhensible que le père de ces jeunes filles qui travaillait à l’hôpital en Israël et représentait un véritable modèle d’entente réussie d’un palestinien avec Israël demande réparation de ce qui lui est arrivé.
Son lieu de domicile était connu de Tsahal,et l’on savait que le Hamas utilise les civils comme boucliers humains,cache ses armes et produit ses attaques depuis les habitations.
Fallait-il vraiment tirer sur cet immeuble? N’y a t’il pas d’autres moyens de réduire des snipers?
Sans remonter à l’opération “Entebbe”,autrefois ,Tsahal nous avait habitué à des ripostes moins simplistes,plus intelligentes…
Ces questions, il est logique que le Dr Abou-El Ayash se les pose et veuille éclaircir les choses,ne pas rester dans le renvoi de responsabilité entre Hamas et Tsahal. F.T