Après l’Autriche, la Tchéquie va se positionner encore un peu plus à droite dans l’Union européenne confrontée à de graves défis. Les premières estimations après les élections législatives indiquent qu’Andrej Babis, homme d’affaires multi-millionnaire et eurosceptique qui est à la tête du parti ‘ANO 2011’ obtiendrait près de 30% des voix. Il devance nettement l’extrême droite mais aussi le Parti social-démocrate du Premier ministre sortant Bohuslav Sobotka qui fait son plus mauvais score depuis 1993 avec 7,3% des voix! Les chrétiens-démocrates (KDU-ČSL), partenaires de coalition de Sobotka, ne remporteraient eux que 6 % des voix.
Le succès d’Andrej Babis, annoncé par les sondages, est notamment dû aux propositions de campagne qui ont pu séduire à gauche comme à droite: réduire les impôts, lutter contre la corruption et contrôler les frontières du pays. Il exprime aussi le scepticisme croissant des populations européennes envers l’UE et la crainte de l’immigration massive.
Andrej Babis, 63 ans, est le fondateur d’un empire financier qui a fait de lui la deuxième fortune et le premier employeur du pays, à la tête d’Agrofert, une société de plus de 200 entreprises opérant dans l’agroalimentaire et la pétrochimie.
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