Le peuple juif, à la veille de l’année 5777, a perdu deux de ses grands leaders. Leur point fort et commun à chacun, autant chez le Rav Yossef Haïm Sitruk z’’l que chez le politicien Shimon Pérès z’’l, est sans aucun doute leur optimisme sans limites.
Jusqu’à ses derniers jours, le Rav Yossef Haïm z’’l, aura utilisé ses dernières forces, transmettant des messages forts du sens de la vie, de sagesse, sans faire cas de son état de santé. Même après son attaque cérébrale il y a 15 ans, il a toujours défié le destin et remonté la pente, en restant un leader inégalable du judaïsme français. Aussi, à la fin de ses mandats de Grand Rabbin de France, il a su influencer, depuis sa maison à Neuilly, le monde juif français et israélien, par cette force surnaturelle d’Emouna, convaincu que le meilleur reste à venir. Le peuple entier a prié sans arrêt et avec ferveur pour sa refoua Chelema jusqu’au dernier jour.
Le politicien Shimon Pérès était aussi un maître, en diplomatie et en politique. Dans les moments les plus sensibles de l’existence de notre pays, il a doté Tsahal des armes et des technologies les plus efficaces. Il a ordonné des opérations audacieuses pour aller sauver les otages d’Entebbe et d’ailleurs. Il a su, après sa carrière politique au sein du gouvernement, rester “hyperactif” et devenir le président le plus apprécié du peuple. Il aura été un combattant émérite et en même temps un guerrier de la paix, souvent à contre-courant de la volonté de ce même peuple.
Les plus grands rabbanim d’Israël et de France, les personnalités les plus influentes, et nombre de ses élèves, sont venus honorer le Rav Sitruk z’’l jusqu’à sa dernière demeure. Et quelques jours plus tard à peine, toujours au cœur de Jérusalem, se sont réunis, des chefs d’Etats du monde entier, des personnalités internationales, pour rendre hommage et témoigner de leur respect et de leur admiration au président Shimon Pérès z’’l.
Ces deux rois du cœur, symboles d’union et de respect, auront révolutionné le monde dans lequel ils ont vécu. Du judaïsme français, au Yom HaTorah, en passant par l’édification d’institutions éducatives des plus modernes, le Rav Sitruk z’’l a toujours cru aux changements. Il a osé voir grand, tout en s’occupant de chaque détail. Sa grandeur restait cette faculté de proximité envers chacun, avec des mots justes, des clins d’œil complices, des références exactes de cette Torah qu’il aimait tant.
Shimon Pérès z’’l, a reçu cette bénédiction divine qui fait sortir de la bouche d’un homme des mots pesés, un verbe précis, un ton calme et respectueux, jusqu’ à ses derniers jours.
Ces deux grands noms, aussi bien du judaïsme français que de la politique israélienne, auront apporté, chacun dans son domaine, une grande lumière au klal comme au prat Israël.
Deux rois au cœur d’or, rempli d’amour de l’histoire, du peuple et de la terre d’Israël.
Deux rois qui manqueront à des millions de juifs.
Que leur souvenir soit source de bénédictions.