La Cour suprême a pris une décision des plus contestables concernant les manifestations récurrentes organisées par la gauche devant la résidence du conseiller juridique du gouvernement. Ces rassemblements ont pour but de faire pression sur Avihaï Mandelblit afin qu’il mette en examen le Premier ministre dans les dossiers qui le concernent.
Désormais, ont tranché les juges, ces manifestations pourront se poursuivre même sans l’accord de la police et sans limitation de nombre de participants.
L’activiste de gauche Eldad Yaniv, l’un de meneurs de ces manifestations, a qualifié cette décision de “victoire historique” et a annoncé qu’après les fêtes, des rassemblements identiques seront organisés devant les domiciles de Naftali Benett, Ayelet Shaked et Moshé Cahlon, qu’il accuse de “silence face à la corruption de Binyamin Netanyahou”.
La Cour suprême a ainsi accédé à la requête des organisateurs et du Mouvement pour la Probité du pouvoir qui estimaient que la police n’avait pas le droit d’interdire ce genre de manifestation ou d’en limiter la portée.
La juge Esther Hayot, qui prendra bientôt la présidence de la Cour suprême a donné le ton: “La critique des institutions de l’Etat ou de personnalités politiques est l’essence même de la démocratie et personne ne doit être immune face à la critique, même le conseiller juridique du gouvernement ou les juges”. Le problème est qu’il ne s’agit pas en l’occurrence de critiques qui suivraient une décision contestée mais de pressions exercées par des éléments politiques sur une instance juridique dans le but d’influencer sa décision, ce qui est aux antipodes de la démocratie et du respect de l’Etat de droit.
Les réactions n’ont pas manqué à cette décision. L’avocat Menah’em Moshkovicz, qui représente les habitants des alentours du domicile du conseiller juridique à Petah’ Tikva a dit “regretter cette décision de la Cour suprême qui fait fi des désagréments répétés imposés à la population”.
A l’opposé, le parti Otzma Yehoudit du Dr. Michaël Ben-Ari – qui s’est joint à la requête – se félicite au contraire de cette décision, espérant que la Cour suprême et la police feront preuve d’autant d’ouverture d’esprit et de libéralisme concernant les manifestations de droite contre des institutions de l’Etat.
Photo Yoav Aryeh Dudkevitch / Flash 90
Il est indispensable que le peuple juge les juges
Une instance qui ne se fait entendre que par ses décisions en faveur des ennemis d’Israel et de Bibi.
De deux choses l’une :
– 1 – Ou bien, les décisions des rats de palais du bagats n’ont aucune conséquence néfaste sérieuse, sur la vie des Israéliens et aussi des Juifs, et alors, les Israéliens ont raison de les tolérer.
– 2 – Ou bien, les décisions des rats de palais du bagats ont des conséquences néfastes, et alors, comme ces décisions sont fréquentes et vont toujours dans le même sens dans plus de 95% des cas, les Israéliens ont profondément tort de les accepter aussi passivement, sans autres réactions que quelques timides indignations…