Pour chacun d’entre nous, des dizaines d’événements se sont déroulés durant cette année écoulée. Petits ou grands, mais tous importants ! Au niveau personnel d’abord, rappelez-vous ! Santé, soucis, joies, attentes, angoisses suivies finalement d’un dénouement venu du ciel…Et puis il y a eu les histoires familiales, avec des surprises, des séparations parfois, des fous rires ou des crises de nerfs, les vacances, les anniversaires… Et le couple…Là aussi, chacun a traversé cette année 0 deux ou seul(e), avec des hauts et des bas, des joies et des moments partagés, parfois pas assez. Combien chacun a-t-il investi dans cette relation qui maintient l’équilibre de toute la famille ? Le plus grand ennemi de la connivence et de la paix des ménages, c’est bien sûr la fierté, cette prétention de croire que l’on a toujours raison. La grandeur, c’est cette faculté de se rendre plus petit, de demander sincèrement pardon, de faire preuve d’humilité et de confiance.
Ainsi, en quelques souvenirs, l’année s’est envolée, avec tous ces incidents ‘’extérieurs’’ venus du monde entier, qui sont devenus les nôtres le temps d’un flash. Combien de nouvelles, d’attentats, de rebondissements, ont touché nos cœurs, affecté nos esprits. Ces images sont rentrées dans nos vies, quelques heures, quelques jours, sans frapper à la porte. Combien de moments uniques, familiaux, de tranquillité ou de sommeil ont été interrompus par ces troubles faits de l’actualité ?
Et puis, il ya toutes ces dépêches bien futiles qui courent sur les réseaux sociaux et qui ralentissent notre concentration. Dans quel casier du cerveau sont-elles classées ? Regret, oubli ou nouvelle résolution ?
En revenant en arrière, souvenons-nous surtout du bien. Oui, du bien que l’on a reçu, du bien que l’on a fait à l’autre, proche ou lointain. Est-ce qu’on aurait pu faire mieux, davantage ou autrement ?
Et, question plus difficile : entre Lui et moi, comment était-ce ? Ai-je été présent à tous les rendez-vous qu’Il m’a donnés ? Ai-je attrapé cette corde si souvent lancée pour me secourir ou bien, n’ai-je pas été sensible aux appels répétés, pourtant si clairs, que j’ai fait semblant de ne pas voir ? Quel piège m’a détourné du chemin à prendre ?
Avec qui ai-je préféré parler plutôt que partager avec Lui mes espérances, mes doutes, mes peines, mes prières ?
Et si c’était à refaire ? C’est le moment de reprendre chaque ligne, chaque geste, chaque parole, chaque pensée et en faire le Tikoun. Notre Torah est formelle: c’est possible de refaire, en mieux, en plus beau, en plus grand, en plus lumineux …en plus juif !
Shana Tova ou metouka ! Gmar Hatima tova!
Avraham Azoulay