J’avoue: j’ai hésité. Je me suis dit que le diktat de l’Organisation Mondiale de la Santé contre les saucisses et autres viandes fumées pouvait ne pas être dirigé contre Israël. Si, ça aurait pu… Et que ses barbecues condamnés à l’extinction pouvaient n’être qu’une victime collatérale d’une mesure, qui à l’enfant de Strasbourg que je suis, sapait pareillement le moral et l’appétit. Qui donc, à l’OSM en voulait à l’Alsace et à ses choucroutes? Existerait-il des BDS anti-alsaciens? A cause des colonies de cigognes occupant le clocher de mon village qui passent dans le ciel sioniste?
Mais à peine l’ukase anti-choucroute publié, on apprenait, comme par hasard, par des chercheurs de l’Université Emory à Atlanta, associés à des Chinois de l’Université de Pékin, que le pigment qui donne sa couleur rouge à la rhubarbe est un “formidable outil dans la lutte contre le cancer…” Vous me suivez? Je vous fais un dessin? Les Alsaciens grands amateurs de tarte à la rhubarbe, qui entre deux tétées sucent déjà de la compote de rhubarbe, possèdent un antidote: le pigment rouge de la rhubarbe à papa! Et “sut” (prononcez “zut”) au cancer!
Et la tomate que les Israéliens mangent au petit déjeuner, au déjeuner, au dîner… elle n’est pas rouge? Elle n’a pas des pigments rouges la tomate? Pourquoi les Chinois et ces types en Atlanta refusent-ils leur antidote aux Israéliens? Je vous jure, moi, qu’on ne se laissera pas faire et qu’au prochain Yom Haatsmaouth, les fumées des barbecues continueront comme par le passé à monter dans le ciel d’Israël. On le trouvera notre antidote! Faites confiance au pays du high steak.
J.G.